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Coupe du Cameroun 2010 : Le défi de l`arbitrage (29.10.2010)
La Fédération des danses sportives et assimilées met un point d`honneur à l`amélioration de la qualité de l`arbitrage.
La scène se déroule en octobre 2008 à l`INJS, lors de la finale de la coupe du Cameroun. La formation chorégraphique du Ballet universitaire de Yaoundé rechigne à monter sur le podium pour recevoir sa médaille pour la troisième place en danse camerounaise. Le 03 octobre 2009 au palais des sports de Warda, c`est à contrecœurs et les larmes aux yeux que Thierry Sambakin du club La détente reçoit sa médaille de deuxième en danse latine. Ces athlètes s`estimaient lésés par le verdict du jury.
Pour les responsables de la fédération, ses expressions de frustration observées chez certains compétiteurs ont plusieurs causes. «C`est vrai qu`il arrive souvent qu`il ait des avis divergeant sur la notation. Le collège de juges est le plus souvent composé des responsables des clubs en compétition. D`où le sentiment de partialité dans la notation», explique Gustave Kamdoum, directeur technique national de la Fécadansa. «D`autre part, poursuit-il, les compétiteurs ne sont pas toujours bien informés par leurs encadreurs sur les critères de notation». Des critères qui vont de la tenue vestimentaire à l`exécution de figure en passant par les rythmes musicaux. C`est ainsi que cinq critères de notations ont été édifiés par l`IDSF. Il s`agit tout d`abord de la mesure et du rythme de base qui lorsqu`ils ne sont pas exécutés disqualifient d`office le compétiteur. Il y a ensuite la ligne de danse ; la cohérence des mouvements en couple lors de l`exécution des figures ; l`interprétation rythmique et le travail des pieds (mouvements de talon et de pointe des pieds).
Mais pour certains responsables de clubs, les juges ont leur part de responsabilité dans la qualité de l`arbitrage. « Le vrai problème est celui du niveau des juges. Certains ne sont pas bien formés. Il faudrait que la fédération mette un accent sur leur formation », estime Borgia Nono du Ballet Universitaire. Akiambon Nixon, de INJS DanceSport, s`il reconnaît quelques insuffisances chez les juges, relativise l`impact de leurs erreurs sur le résultat des compétitions : « L`arbitrage est un métier difficile. Je pense que les juges notent en leur âme et conscience. Lorsque l`on perd, on a tendance
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àfaire porter la responsabilité aux juges ». «C`est souvent de la mauvaise foi, renchérie le juge Fabien Deffo. Les juges ne sont pas si mal formés que ça. Pour être juge au Cameroun, il faut être au moins maître de 3ème degré, c`est-à-dire avoir une expérience comme encadreur d`au moins 4 ans, et avoir pris part à un certain nombre de stages organisés par la Fédération ».
Innovations
La Fédération de danses sportives et assimilées pour sa part, reste sensible aux griefs formulés par les danseurs. « Pour relever le niveau des juges, les ligues régionales organisent régulièrement des stages pratiques et théoriques de formations des juges sous la supervision de la direction technique nationale. Nous organisons tous les trois mois des stages nationaux de formation spécifique pour juges et encadreurs», rappelle le DTN Gustave Kamdoum. Bien plus, pour réduire les marges d`erreurs lors des finales de cette année, le nombre de juges va passer de 5 à 7, ajoute-t-il.
Il faut noter que le ``Skating System`` qui est le système de notation en vigueur à la fédération internationale et qui est appliqué par la Fécadansa depuis 2004 réduit l`influence de la notation d`un ou de deux juges sur les résultats des compétitions.
L`une des innovations lors de cette 12ème édition de la coupe du Cameroun sera l`usage du logiciel informatique conçu sur la base du « Skating System ». L`originalité de ce logiciel est qu`il permet de rendre plus facile et fiable la notation des compétiteurs, de réduire à néant la marge d`erreur du secrétariat des compétitions et de publier instantanément les résultats. Pour son concepteur Fabien Deffo, « il s`agit d`un système qui permet en plus non seulement d`introduire les noms des compétiteurs dans une base de données afin de les repartir par groupe selon des critères préalablement définis, mais également d`analyser les notations des juges en soulignant les écarts. C`est donc aussi un instrument d`évaluation rapide des juges». La volonté de la fédération pour améliorer la qualité de l`arbitrage, faciliter et évaluer le travail des juges est donc bien réelle. La grande fête annuelle des aficionados de danses sportives du 30 octobre sera une autre occasion de démontrer les progrès enregistrés dans ce secteur.
Modeste Mefenza
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