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Lions Indomptables: La fin d`un cycle? (05.11.2004)
La brutalité des résultats négatifs de nos différentes équipes nationales de football crée le sentiment d’un monde qui s’achève. Si rien n`est fait en urgence, on file vers un passage à vide.
Curieux destins croisés que ceux des “Bleus” de la France et des Lions Indomptables du Cameroun. Après le Mondial mexicain de 1986, les Français sont entrés dans un long et ténébreux tunnel d’où ils ne sortiront qu’en 1998 à l’occasion de la Coupe du monde à domicile. Quatorze ans de passage à vide. Après avoir marché sur le toit du monde lors du mondial italien en 1990, les Lions font une traversée de désert qui ne prend fin qu’en l’an 2000 grâce à la Can co-organisée par le Ghana et le Nigeria. Cela fait exactement dix ans de disette et de galère.
En 2O04, les différentes catégories des Lions indomptables (Cadets, Espoirs et Senior) collectionnent jalousement une série de résultats pour le moins catastrophiques. Des pâles résultats qui ressemblent étranglement à s’y méprendre à un... début de la fin. Illustration: Primo, après une ridicule prestation à la Coupe du monde nippo-coréenne en 2002, les Lions indomptables sortent piteusement de la compétition, la tête basse et la queue entre les jambes de la Can tunisienne en 2004. Secundo, en mars dernier, les Lions Espoirs, renforcés par une armada de ”pros”, sont rossés par les Aiglons du Mali à Bamako. Conséquence, nos ambassadeurs n`iront pas aux Jeux Olympiques à Athènes pour défendre farouchement leur médaille d’or acquise de haute lutte à Sydney, il y a quatre ans. Tercio, il y a de cela deux semaines, les Lionceaux, malgré leur fougue juvénile et leur courte victoire sur leurs homologues maliens (encore eux !) n’iront pas à Cotonou (Bénin) l’année prochaine participer à la Coupe d’Afrique de la catégorie des Juniors.
UN MONDE S’ACHÈVE VRAIMENT...
Trois catégories des Lions indomptables (Cadets, Espoirs, Senior), triple déception en 2004. Fiasco. Amertume. Echec presque sur toute la ligne. La série noire plombe tous nos ambassadeurs. Questions. Est-ce le début de la fin? Nos, équipes nationales sont-elles arrivées à la fin d’un cycle ? Les résultats de nos équipes nationales
forcent à une réponse a l’affirmative. Alors, oui, mais un monde s’achève vraiment afin qu’un autre commence. Hélas au regard de la gestion calamiteuse de nos équipes nationales, on ne saurait prétendre voir, dans l’hypothèse d’un passage à vide, poindre rapidement le bout du tunnel.
La vérité, c’est que nos ambassadeurs sont à bout de souffle. Ils ont beau courir vite ils n’avancent guère pour autant. Il y a certes des individualités au sein des Lions (le jeu collectif ayant foutu le camp depuis des lustres) qui sonnent le creux. Nos chers Lions raclent indubitablement le fond de la galère. Mais pourquoi cette cassure des équipes jadis craintes et adulées à travers le monde ? Que sont devenus les héros de Sydney sur qui tout le monde fondait un réel espoir d’une future sélection Senior explosive ? Tous partis en fumée. Excepté Kameni et Mbami. Ceci pose inévitablement le douloureux problème de la relève dans nos différentes équipes nationales.
AFIN QU’UN AUTRE COMMENCE !
La rupture actuelle, supposée ou réelle, dont on discerne encore mal l’issue est une rupture de management de l’effectif de relève. Vive la politique de l’improvisation et d’un monde de miracle ! En 1993 en France, on trouva la solution, après diagnostic, au mal des "Beus". Aimé Jacquet qui remplaça Gérard Houillier ne produisit de bons résultats que…cinq ans après. Au Cameroun, on semble fermer les yeux pour ne pas voir le mal. La politique de l’autruche en quelque sorte. Pour ce qui est des Lions seniors, Winfried Schäfer avec sa poitrine bardé d’incompétences tactiques et techniques (confère Global Football 158) constitue à lui seul un dangereux goulot d’étranglement. S`il n’est pas remplacé d’ici mars 2005 (début de la phase retour des éliminatoires Can/Mondial 2006), le blond allemand, compromettra gravement nos chances de qualification. C’est aujourd’hui qu`il faut trouver un remède de cheval pour toutes nos équipes nationales. Pour le cas typique de Schäfer, si rien n’est fait en urgence avant mars 2005, personne, même le p lus optimiste, ne pourra paner un radis en faveur d`une quatrième qualification d’affilée des Lions indomptables à une phase finale de la Coupe du monde.
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