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Douala : Les anciens Lions domptent leurs cadets (27.11.2006)
Pari tenu malgré quelques couacs.
Le résultat final a déjoué tous les pronostics. Face à la sélection nationale, championne d’Afrique en titre, personne ne vendait cher la peau des anciens Lions Indomptables. Les poulains de Joseph Antoine Bell, ont littéralement survolé la demi-finale disputée samedi, en corrigeant sévèrement l’équipe de l’Olympique de Marseille par le score sans appel de 12 contre 2. De leur côté, les coéquipiers de Louis Paul Mfédé sont difficilement venus à bout du Paris Saint-Germain par 6 buts à 5. A l’arrivée, ce sont pourtant les anciens Lions Indomptables qui ont cloué leurs cadets au pilori. D’abord, 2-0 au terme de la première mi-temps. Ensuite 4-3 à la deuxième et enfin 7-4 au terme de la rencontre. L’expérience a donc eu raison de la jeunesse. “ Vous trouverez peut-être mon sentiment paradoxal, mais je suis un coach content. Content avant tout pour ces jeunes joueurs que je m’emploie à éduquer. Content car le fait qu’ils aient perdu aujourd’hui devant leurs aînés doit les inciter à réfléchir pour savoir ce qui n’a pas marché, pourquoi ils ont perdu. Une fois qu’ils auront par eux-mêmes trouvé la réponse, ce sera plus facile de leur faire comprendre certaines choses ”, a déclaré Joseph Antoine Bell à l’issue du match.
Le temps d’un week-end, Douala et le stade Mbappé Lepé, transformé pour la circonstance, ont ressemblé à ces plages d’ailleurs où la pratique du beach soccer est devenue depuis, une habitude. Sable chaud, ferveur populaire, communion entre les joueurs et le public et animation carnavalesque. Le grand mérite de ce tournoi, est sans conteste d’avoir réuni sur un même plateau des noms aussi illustres dans le monde du football que ceux de Manuel Amoros, Louis Paul Mfédé entre autres et d’avoir remis sous les feux de la rampe des joueurs perdus de vue depuis plusieurs années. Il aura peut-être manqué le bleu indigo d’une mer généreuse où piquer une tête pour se
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rafraîchir de cette chaleur caniculaire. Ou la brise marine pour apaiser cette grande sudation et cette impression de déshydratation. Mais, la prestation des joueurs sur le terrain a rapidement relégué au second plan ces préoccupations. Le public, venu massivement, n’a pas boudé son plaisir de revoir ces talents oubliés. Même si la conclusion a été moins heureuse.
Appropriation
C’est en effet par un monumental lapsus que s’est achevé ce premier tournoi de beach soccer organisé au Cameroun. Appelé à dire un mot après la remise du trophée de gagnant au capitaine de la sélection des anciens Lions Indomptables, le ministre des Sports et de l’éducation physique, Augustin Edjoa n’a pas pu se retenir. “ Je suis venu encourager la fédération d’athlétisme ”, a laissé échapper le patron du sport camerounais. Inattention, légèreté ou alors indifférence, beaucoup en tout cas y ont vu une réminiscence de ses nombreuses années passées à la tête de la Fédération camerounaise d’athlétisme. Survenu à la suite des nombreuses défaillances de la sono lors de la présentation des trophées finaux, le lapsus du Minsep est venu remettre au goût des manquements que la prestation des joueurs avaient réussi à faire oublier.
A quelques jours du début du tournoi par exemple, la participation de la sélection nationale était encore incertaine. Selon certaines informations recueillies auprès des joueurs, celle-ci n’a été acquise que vendredi, c’est-à-dire à quelque 24 heures de la compétition. “ J’attends de la Fédé qu’elle fasse simplement son travail ”, a pour sa part indiqué le coach des Lions à la presse. “ Nous allons inscrire le beach soccer dans les textes de la Fécafoot dès la prochaine assemblée générale ”, a à cet effet promis le 1er vice-président Jean René Atangana Mballa. Donnant ainsi raison à ceux qui pensent que ce tournoi n’est pas une émanation d’une volonté endogène de la fédé.
Par Frédéric Boungou
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