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Union ne fait plus la force (28.04.2005)
L’équipe de New-Bell traverse une crise de résultats et est la lanterne rouge de la D1.
André Kenmogne est en colère. Ce supporter d’Union de Douala, taximan dans le civil, a sacrifié une bonne partie de l’après-midi de mercredi dernier. Il est entré au stade à 15h30 pour en ressortir deux heures plus tard. Déçu, dépassé et révolté par ce qu’il a vu. Il crie sa rage et fulmine au volant de sa voiture. A la sortie du stade, il a profité de l’affluence pour faire le ramassage. Il est tombé sur un autre féru d’Union, un homme de la même génération que lui, celle des années 50. Son client qui réside à Bonabéri, de l’autre côté du fleuve, a la même réaction que lui. Il en veut particulièrement aux dirigeants d’Union incapables de faire un recrutement judicieux. Le " socio " a également une dent dure à l’endroit des joueurs, coupables d’incompétence et de manque de motivation. Les deux hommes, très remontés, épargnent un peu l’encadrement technique dans leur diatribe. Ils accordent des circonstances atténuantes à Roger Feutmba, le nouvel entraîneur des " Vert et Blanc ". Raison ? L’encre matérialisant l’acte de nomination de Feutmba, l’un des joueurs emblématiques d’Union de 1984 à 1992 n’a pas encore séché. Cela fait deux semaines que l’ancien capitaine d’Union a pris les affaires en main. Au rythme où s’accumulent les défaites, l’état de grâce ne va plus durer longtemps. Les supporters sont impatients, veulent les résultats et d’autres têtes après celle de Gérard Mbimi que Michel Kamdem, le président leur a offert sur un plateau d’argent il y a deux semaines. Le technicien limogé, paye les frais d’un début de saison complètement raté.
A la fin de la rencontre qui s’est soldée par une défaite
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des " Kama Kaï " face à Astres de Douala lors de la sixième journée, Roger Feutmba, tel un médecin, prononçait sèchement le diagnostic vital de son équipe. " Le travail foncier n’a pas été fait ", susurrait-il aux oreilles de Ntoungou Mpilé, le technicien détaché par le ministère des Sports et de l’Education physique pour appuyer le staff en place dans le cadre de la coupe de la Confédération dans laquelle était engagé le club de New-Bell. Dimanche dernier en coupe d’Afrique, Union a été incapable de renverser la vapeur contre Enugu Rangers du Nigeria qui l’avait battue à l’aller par trois buts à un. La victoire (1-0) n’a pas suffi pour la qualification. Et Union va mal aujourd’hui. Récemment, au cours d’un échange avec CT, le président Michel Kamdem liait cette mauvaise série à deux principaux facteurs : la longue saison qui n’a permis à son équipe de souffler après la finale de la coupe du Cameroun perdue devant Coton Sport et le pillage permanent de ses joueurs. Beaucoup d’entre eux poussés par des agents véreux, disparaissent dans la nature et se retrouvent vers des terres présumées plus fertiles. Il cite ainsi l’exemple de Somen a Tchoyi " disparu " en RDC lors des 16èmes de finale de la coupe de la Confédération avant qu’il ne reçoive un coup de fil un soir l’informant de ce que son joueur se retrouve en ce moment dans un pays nordique. Une situation que regrette vivement Michel Kamdem mais devant laquelle il reste impuissant. Reléguée au dernier rang du classement après la sixième journée, tout n’est pour autant pas perdu pour l’équipe. Le sang neuf qu’apporte Roger Feutmba peut faire décoller la machine vers des cieux plus ensoleillés à condition qu’il y ait une union sacrée autour des " Nassaras ".
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