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Samuel Eto’o : Le peuple aux pieds de son plus grand ambassadeur (01.06.2006)
L’un des meilleurs joueurs de football du monde, champion d’Europe, d’Espagne et sociétaire du Fc Barcelone a donné une conférence de presse à Yaoundé le 30 mai 2006.
C’est au 10ème étage du Hilton hôtel de Yaoundé que Samuel Eto’o Fils, le triple ballon d’or africain, a tenu sa conférence. Un événement qui a rassemblé autour du premier vice capitaine des Lions Indomptables quelques personnalités : Patrick Mboma Ndem, ancien Lion et un des conseillers du “ pichichi ” de la Liga espagnole, Philippe Luxcey, directeur général de Orange Cameroun, José Messalles, avocat du champion olympique et double champion d’Afrique. Samuel Ngondi Eboua, directeur de la communication de Orange Cameroun était le modérateur. Alejandro Hetcheveria, le vice-président du Fc Barcelone, pourtant annoncé n’a pas été là certainement à cause de son agenda très chargé.
La fondation : Samuel Eto’o Fils
Pour l’ambassadeur de l’Unicef, “ j’ai eu cette idée depuis des années, en discutant avec mes parents. J’ai pensé qu’il fallait créer une structure qui s’occupera de l’encadrement des Jeunes. ” Voilà ce qui l’a poussé à créer une école de football. Il a tenu à dire : “ j’ai le soutien de Orange. Mais à 80 %, le centre est financé par Samuel Eto’o Fils. ” Parlant de l’état d’avancement des travaux où il a procédé à la pose de la première pierre hier, 31 mai, le champion d’Espagne 2005 et 2006 a dit qu’il ne peut pas indiquer une date. Tout dépend de son entrepreneur.
Parlant des critères de sélection, “ nous prendrons les jeunes âgés de 10 à 13 ans. Ils passeront deux ans avant de s’envoler pour d’autres cieux. L’entrée n’est pas payante. Tout jeune dont les parents donneront l’argent sera sanctionné ainsi que le responsable du centre reconnu coupable. ” Des sélections seront faites dans les villes de Douala et Yaoundé. Le chronogramme des passages sera indiqué dans les prochains jours. Pour le reste, il a promis se rendre à Bamenda pour voir ces autres jeunes qui ont aussi besoin de son aide. Il a regretté que son agenda trop surchargé ne lui permette pas d’aller partout au Cameroun saluer ces hommes et femmes à qui il a dédié son troisième ballon d’or.
Sans indiquer le budget voté pour la réalisation de ce projet, le seul représentant de l’Afrique dans le football planétaire a dit qu’il entend faire quelque chose de très grand comme il voit en Europe. Il a signé “ pas mal de contrats avec certains médecins espagnols qui viendront suivre les jeunes. Les entraîneurs seront des locaux. ” Un personnel d’environ 50 personnes sera à l’œuvre. Il n’oublie pas les cas de déperdition : “ Je ne suis pas le meilleur, lorsqu’il faut regarder Roger Milla ou Pelé. Mais j’ai eu mon étoile. Sur les 300 jeunes, ceux qui ne trouveront pas leur étoile auront un cadre d’insertion. Tout le monde ne peut pas être professionnel. ” Ces jeunes auront droit à l’enseignement de l’informatique et d’autres choses pour emmagasiner bien de connaissances.
L’ancien sociétaire de Majorque justifie le choix de Kribi, ville balnéaire, par le souci de contribuer à doper le
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tourisme camerounais qui est presque mort malgré de très nombreuses ressources. Pour le vice-président de Dynamo de Douala chargé du développement, “ je suis allé à Kribi me balader. J’ai découvert une belle ville. J’ai décidé d’emmener les gens là découvrir. Une ville qui doit grandir comme tous ces jeunes. Elle devrait être comme Nairobi au Kenya. Il n’y a rien dans ce pays qu’on ne trouve pas chez nous. Il faut savoir vendre nos produits. ”
Le football
camerounais en question
Le triple ballon d’or africain dit qu’il a “ besoin de l’évolution du Cameroun. C’est pourquoi je critique en proposant quelque chose. La situation qui est celle de notre football n’engage pas exclusivement la fédération et le ministère en charge du sport. C’est l’affaire de tout le monde ”. Il s’est proposé d’organiser une rencontre “ familiale ” qui regroupera exclusivement les journalistes, les dirigeants de la Fécafoot, le ministre des Sports et ses collaborateurs. Un débat qui, loin des micros, permettra de sauver le football camerounais. Le vice capitaine des Lions s’est montré peiné de savoir que les matches de première division se jouent avec les gradins vides à cause des différentes batailles. Et que les joueurs ne sont pas bien traités. Il invite toutes les parties prenantes à se mobiliser pour sécuriser les joueurs et les entraîneurs afin d’offrir un meilleur spectacle et de créer des richesses profitables à tous.
Comme sur les aires de jeu, il est allé droit aux buts : “ nous avons un très grand entraîneur camerounais. Mais on l’a bousillé : il s’agit de Jean Paul Akono. Ils ne sont pas très nombreux à avoir remporter les Jeux olympiques comme lui. Pourtant, il a été “ bousillé ” par les camerounais. Apprenons à respecter nos frères. Ils ont parfois les mêmes diplômes que ceux qui arrivent ici pour entraîner les Lions ”.
Sensible aux autres problèmes qui touchent le Cameroun, il s’est penché sur les accidents de la route qui endeuillent de nombreuses familles chaque année. Il s’est préoccupé de l’axe routier reliant les deux plus grandes villes du pays : Douala -Yaoundé ; “ on a trouvé des ambulances avec bloc opératoire que je remettrai à mon ministre de tutelle qui à son tour les remettra au ministre de la santé. Je le fais, si ça peut permettre de réduire les morts sur cet axe, se sera bien. ”
Clôturant sa conférence, il a dit au sujet du racisme dont il a été encore l’objet cette année : “ j’ai connu des situations qui n’étaient pas agréables. Le problème n’est pas Samuel Eto’o Fils. Ces mêmes gens qui m’insultent sont les premiers à demander les autographes et à payer des billets d’entrée au stade pour me voir jouer. Je me bats pour les autres qui n’ont pas mon nom ”.
En somme, Samuel Eto’o Fils qui ne se prend plus uniquement comme camerounais, dit être sensible par tout ce qui touche les enfants, les démunis d’Afrique et d’ailleurs dans le monde. Tout porte à le confirmer. Des milliers d’hommes et de femmes par lui aidés loin des cameras et de toute publicité ne se comptent plus.
Par Sandeau Nlomtiti
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Favourite son Eto´o is pride of Cup of Nations host city Douala 
