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Alexandre Belinga : Il faut rajeunir l’effectif des Lions (20.01.2010)
L’entraîneur adjoint de l’équipe nationale ‘‘junior première année’’ conseille qu’on y injecte du sang neuf après la Can angolaise.
Quel commentaire vous inspire la rencontre Cameroun#Zambie, disputée dimanche dernier à Lubango et comptant pour la deuxième journée de la Can dans la poule D ?
Je voudrais d’abord dire que, comme tous les Camerounais, je suis content parce que les Lions indomptables ont gagné. Mais, en tant que technicien, je me permets de faire quelques remarques. La première, c’est celle que tous les Camerounais peuvent faire, à savoir que notre équipe est vieillissante. Et je pense qu’il est temps de la rajeunir. Je ne voudrais pas entrer dans les détails. La seconde concerne notre préparation. Elle a été un peu bâclée. Parce que, quand on va à une compétition comme la Can, qui est de très haut niveau et qu’on prenne six jours pour la préparer, j’estime que ce n’est pas suffisant. Surtout que dans cette équipe, il y a de nouveaux joueurs qui n’ont pas l’habitude de jouer avec le groupe. Quant à la troisième, je pense qu’après notre qualification pour la Coupe du monde de football, l’entraîneur et les joueurs, se sont dits que le contrat est rempli. Ce n’est pas vrai. Par rapport aux autres équipes de la Can, il y a trop de lenteur dans le jeu des Lions. Ce problème peut provenir de la vieillesse de l’effectif ou du manque de préparation. Avant la Coupe du monde, il faut trouver de nouveaux joueurs.
Certains observateurs estiment que les Lions ont joué au rythme des Zambiens, c’est-à-dire rapidement ?
Non. Je ne le pense. Les deux premiers matches de groupe sont pareils pour le Cameroun. Nous avons attendu d’être menés au score. Et c’est ce sursaut d’orgueil que les Lions ont eu pour dominer leur adversaire. Une équipe comme celle du Cameroun ne
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doit pas être là pour réagir. Elle doit agir. Parce qu’elle va à la Can pour la gagner et non pour chercher à passer au deuxième tour. Elle doit éviter de prendre les buts en premier. Je ne dis pas que tout a été mauvais, mais on ne doit plus continuer à faire comme depuis trente ans, faire les résultats sans analyser profondément ce qui se passe dans notre équipe. Si c’est un exploit de faire huit Can, on ne peut pas jouer au football éternellement.
Quels réglages conseillez-vous avant le prochain match contre la Tunisie ?
C’est là le véritable problème. Actuellement, tout le monde va parler de réglages pour se qualifier. Mais, je ne voudrais pas en parler. Parler de réglages, ça signifie qu’il faut mettre des joueurs à côté etc. Non, ce n’est pas possible. Nous gérons maintenant une situation difficile. On aurait pu les faire lors de la sélection de 23 joueurs. Paul le Guen est obligé d’aligner les mêmes joueurs, parce ce que même le banc de touche n’est pas tellement fourni en joueurs de qualité. Le problème se situe en amont. Nous devons arrêter de croire que le championnat national n’a pas de niveau. A la Can, plusieurs équipes alignent des joueurs qui évoluent au pays.
Pourquoi l’attaque camerounaise a-t-elle à du mal à retrouver ses marques ?
Les joueurs qui constituent notre attaque (Eto’o, Emana, Webo etc) sont vieux. Et c’est pourquoi nous avons des difficultés au niveau de la vitesse. Pour faire la différence, il faut jouer à un certain rythme dans sa moitié de terrain et lorsqu’on se rapproche des buts adverses, mettre un peu plus de vitesse. C’est ça qui manque dans le jeu des Lions. Si nous voulons aller loin dans six ou 10 ans, nous avons l’obligation de former une nouvelle équipe des Lions indomptables.
Propos recueillis par Michel Ferdinand
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