L’ambiance : Le jour le plus long | Actualite sur camlions.com, Cameroun,Cameroon

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     L’ambiance : Le jour le plus long (06.06.2005)







    E. G. S.

    Une défaillance technique d’un avion Camair perturbe le voyage des Lions vers Cotonou.

    La lumière du jour est déjà en train de s’éclipser ce jeudi 2 mai 2005 à Yaoundé, quand Isidore Ndoumbe, le chef d’escale de la Cameroon Airlines (Camair) à l’aéroport de Nsimalen refait son entrée dans l’une des salles d’attente dans laquelle, près de quatre heures plutôt, il était venu parquer les passagers embarqués à 14h15 à Douala en partance pour Cotonou au Bénin. «La compagnie vous présente ses excuses pour l’énorme retard pris par ce vol. C’est que l’avion qui vous a transportés de Douala, et qui devait continuer à Cotonou après une brève escale à Yaoundé-Nsimalen, a une panne technique. Il a donc fallu réorienter celui qui est venu de Paris, faire descendre ses passagers qui allaient à Douala, et faire le transfert des bagages en conséquence», tente t-il d’expliquer à une clientèle lasse et affamée. En s’emparant de leurs bagages à main pour rejoindre le couloir d’embarquement, certains passagers n’ont d’ailleurs pas manqué d’indiquer au représentant de la Camair qu’il aurait dû donner cette information plus tôt pour tranquilliser tout le monde, plutôt que d’abandonner comme ça ses clients sans explication, après avoir annoncé que l’escale durera 45 minutes !

    Mais la communication ne semble pas être une préoccupation pour la compagnie nationale de transport aérien. On voyait une noria d’hôtesses aller et venir, se prenant en photos avec les Lions indomptables et le ministre des Sports, leurs chefs de file exhibant des talkie-walkie. Sans qu’on sache de quoi tout ce manège retourne. Un temps, les joueurs sont introduits dans une autre salle de l’aéroport ; on se dit alors que le départ est proche. Puis, on le voit revenir, sacs en bandoulières ou trolleys traînant, la mine défaite. Le ministre Mbarga Mboa, qui a embarqué à Paris avec toute l’équipe dans «Le Dja» qui avait déjà décollé avec 45 minutes de retard








    àRoissy-Charles de Gaulle, rejoint à l’escale de Nsilmalen par son collègue Martin Okouda et une impressionnante délégation d’hommes en costumes, suit le même mouvement de balancier : le Minsep est amené dans un autre salon, puis ramené dans la salle initiale où les journalistes venus de Yaoundé centre-ville ont épuisé tous les ressorts d’interview et de prises de vues.

    L’agitation du début a cédé à l’abattement général. Et aucune information ne filtre toujours. De temps en temps, on voit l’administrateur provisoire de la Camair, Paul Ngamo Hamani, embarqué au départ de Douala, faire de grands gestes et demander à des collaborateurs de faire plus vite. Certains joueurs sont affalés dans des fauteuils, d’autres tuent le temps avec des baladeurs ou des téléphones portables collés à l’oreille. La grosse vedette de l’équipe, Samuel Eto’o, n’est curieusement pas le plus en vue. L’attaquant du Barça est resté discret dans un coin, assis sur un sac, presque à même le sol. Le sélectionneur Artur Jorge, lui, a tombé sa veste, et trahit sa gêne par des cent pas ponctués parfois de grosses bouffées de cigarette.

    C’est donc à l’approche de 19h que le Boeing 767 baptisé «Le Dja» quitte le tarmac de Nsimalen. Ouf ! Les facéties du photographe indépendant Maurice Ebanga et le repas qui est enfin servi à bord permettront de rendre le vol moins stressant, et au bout d’une heure et demie, c’est l’arrivée dans la capitale béninoise. Encore une bonne heure d’ennui et d’attente angoissante. Le tapis à bagages de l’aéroport de Cotonou tourne désespérément à vide : il paraît que le chariot élévateur chargé de retirer le fret de la soute de l’avion est en panne. On attend, et on attend encore ! Dehors, des dizaines de supporters acclament les joueurs camerounais. Il est déjà 22h quand les passagers de ce vol spécial, dont l’arrivée était prévue à 15h30 à Cotonou, regagnent leurs hôtels. Dans moins de 48 heures, les Lions vont affronter les Ecureuils…


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