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Lions indomptables : Beignets – haricots au menu pour les joueurs (08.06.2010)
Écrit par Ateba Biwolé
Le petit déjeuner hier, au Hilton de Yaoundé a été aussi l’occasion pour Joël Matip de découvrir les membres de sa famille. Hôtel Hilton de Yaoundé, 10 h. quelques personnes se baladent dans le hall, d’autres prennent leur petit déjeuner au restaurant, alors qu’à l’entrée, des vigiles surveillent les allées et venues en compagnie de leurs gros chiens muselés. La scène est calme, jusqu’à la descente de Paul Le Guen, l’entraîneur des Lions Indomptables qui se rend au restaurant en compagnie de Joël Le Hir, le kinésithérapeute des Lions. Quelques employés de l’hôtel courent vers lui pour prendre des photos. Ce que l’entraîneur accepte sans se faire prier. « Oui, je suis là de toute façon, venez », répond-il à une dame qui lui demande un autographe. Après cette séance, l’entraîneur rejoint Joël Le Hir pour le petit déjeuner. Il prend juste une bouteille d’eau Perrier, alors que Le Hir mange des bananes douces en buvant une tasse de lait.
Entre temps, Jacques Songo’o, l’entraîneur des gardiens de but discute avec Essomba Eyenga et David Mayebi, vice-présidents de la Fécafoot. Les trois hommes reviennent sur les matchs amicaux où les Lions Indomptables ont obtenu deux nuls et deux défaites. « Ce n’était que des matchs amicaux et je crois que nous avons pu voir les limites de notre équipe », déclare Essomba Eyenga à Jacques Songo’o, qui répond : Oui, oui, je crois que cette équipe va montrer un meilleur visage ».
Quelques minutes après, Joël Matip, le milieu de terrain des Lions Indomptables descend de sa chambre d’hôtel vêtu d’un t-shirt blanc et d’un jeans bleu. Le joueur de Schalke 04 se dirige vers le restaurant et se sert des beignets de maïs, du pain, qu’il accompagne d’une tasse de lait. Il sera rejoint par Eric Choupo-Moting et Gaétan Bong qui viennent le saluer. Seul Eric Choupo échange avec lui en allemand, alors que Landry Nguémo qui s’approche aussi d’eux, parle en anglais. « Est-ce qu’il y a des beignets avec les haricots ? », demande Landry Nguémo. « Oui », lui répond une serveuse. Ce sera le menu pour le milieu de terrain du Celtic Glasgow, tout comme pour Enoh Eyong et Gaétan Bong. Eric Choupo, lui, se contente d’un verre d’eau. Alexandre Song fera un bref tour au restaurant, mais sans goûter à rien. « Excusez-moi, je n’ai pas de temps, je ne peux pas parler », lance-t-il aux reporters qui l’approchent.
Après le petit déjeuner, Joël Matip est rejoint par son père, sa mère, Jacques Songo’o et le père de Choupo-Moting. Jacques Songo’o et Matip père se parlent tantôt en français, tantôt en bassa’a. Joël Matip, a l’air de ne pas comprendre le moindre mot de cette langue. « Il est charmant votre fils », indique Paul Le Guen au père Matip. « Et le mien, il n’est pas charmant », se plaint le père de Choupo-Moting. « Si », lui répond Paul Le Guen.
Après le petit déjeuner, Les parents de Joël Matip présentent la famille à leur fils. Occasion pour le joueur, qui n’était jamais venu au Cameroun de connaître ses cousins et cousines.
Martin Ndtoungou Mpilé : « Il y a encore un problème de relation entre les différentes lignes »
L’entraîneur national des juniors donne sa lecture du match Serbie - Cameroun.
Quelle est votre analyse du match Serbie –
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Cameroun?
L’absence d’Eto’o a amoindri notre potentiel, parce que, comme je l’avais dit, il est en ce moment le meilleur Camerounais. Lorsqu’il n’est pas là, on sent son absence. Evidemment, il faut que, moralement, ses camarades soient au point pour pouvoir gérer le match. Ils commencent le match avec un déficit psychologique sur le plan collectif. Pourtant, quand l’adversaire sait que Eto’o est en face, il sait à quoi s’en tenir.
Ensuite, il y a encore un problème de relation entre les différentes lignes, surtout entre le milieu de terrain et l’attaque, qui n’arrive pas encore à bien achever les actions. Donc, il y a encore du travail à faire à ce niveau, pour porter le danger vers l’attaque, donner les occasions réelles pour faire la différence. Je crois que le coach va s’atteler à cela, parce que lorsqu’on va à une compétition, c’est pour marquer des buts, pour gagner des matchs. Ça se passe bien entre la défense et le milieu de terrain, mais entre le milieu et l’attaque, il y a quelques problèmes.
Avec sept buts en quatre matchs, vous pensez qu’on a une bonne défense ?
C’est un aspect inquiétant. Lorsqu’une équipe prend beaucoup de buts, il faut réfléchir et se poser des questions. Ça veut dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas quelque part. La force du Cameroun était tissée autour d’une défense forte, qui ne prenait pas de but. Maintenant, prendre quatre buts en un match, il faut dire qu’il y a un problème. Pour les quelques jours qui restent à Paul Le Guen, je crois qu’il va trouver la meilleure formule dans l’axe pour savoir qui doit jouer avec qui. On est pratiquement sûr qu’Assou Ekotto a occupé le côté gauche. Mais, sur le côté droit, on ne sait pas encore qui va y jouer. Gérémi Njitap a fait un bon match l’autre jour. Le Guen va-t-il continuer sur la lancée de Gérémi ? Va-t-il trouver une autre solution ? On ne sait pas. Ce qui est sûr, Paul Le Guen va encore travailler sur la défense camerounaise pour qu’on prenne le moins de buts. Dans les buts, on a essayé Kameni, Souleymanou et rien n’est encore précis.
Nicolas Nkoulou qui joue au milieu de terrain et Mandjeck qui continue latéral. Ne pensez-vous pas que l’entraîneur tâtonne encore ?
J’ai l’impression que les joueurs ne lui donnent pas toute l’assurance nécessaire. L’idée de l’entraîneur doit être concrétisée sur le terrain par l’activité des joueurs. Quand il voit qu’une formule ne donne pas, il est obligé de changer. Tout ce qu’il faut espérer maintenant, c’est qu’il trouve la formule pour que notre équipe joue bien et qu’il y ait moins de dégâts dans la défense. Le Guen a déjà tout essayé. Je pense qu’il va prendre une option définitive, parce que les matchs seront maintenant à portée de la main.
Selon vous, que doit faire Paul Le Guen pour qu’on ait, à la Coupe du Monde, l’équipe des Lions Indomptables que les Camerounais souhaitent avoir ?
Il a tous les éléments en main maintenant, comme j’ai eu à le dire. Il lui appartient de trouver l’agencement nécessaire, juste. Dans l’axe, il a essayé des joueurs, sur les côtés, il a fait des tests. Il doit pouvoir arriver à des conclusions. Il sait qui peut faire quoi à quel poste, qui combiner avec qui. Donc, en réunissant son staff, ils vont trouver la formule nécessaire pour nous faire rêver.
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