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Italie #France : La finale des anciens boiteux (07.07.2006)
Les deux sélections n`ont produit, chacune, qu`un match de qualité sur la route de Berlin.
Emmanuel Gustave Samnick, à Munich
La Nazionale italienne et les Bleus français se retrouvent dimanche prochain au stade Olympique de Berlin pour la finale de la 18ème Coupe du monde de football qui baisse progressivement ses rideaux. Par rapport à ce que l`on a observé au terme des matches du premier tour, c`est une finale plutôt inattendue. Italiens et Français ont en effet balbutié leur football dans les matches de groupe. Pour la suite, ils ont bénéficié de leur expérience, du talent par à coups et d`une bonne maîtrise technique et tactique, mais surtout de la chance si ce n`est pas quasiment le coup de pouce des arbitres.
L`Italie sort victorieuse de l`Australie (1-0) en huitième de finale grâce à un penalty tombé du ciel dans la dernière minute des arrêts de jeu. En quart de finale, elle a ensuite facilement dompté un adversaire médiocre, l`Ukraine (3-0).
C`est en demi-finale, mardi dernier contre l`Allemagne, que la Squadra Azzura a enfin montré un visage de candidat au titre de champion du monde 2006. Elle a remporté sans discussion (2-0) ce qui restera sans doute le plus beau match de ce Mondial allemand, en jouant bien au ballon, en défendant bien son camp et en surpassant l`hostilité du public et, cette fois, un arbitrage complaisant pour son adversaire (pour ses tacles en arrière Ballack par exemple ne méritait pas de terminer ce match mais il ne reçut même pas un avertissement).
L`adversaire de l`Italie dimanche a aussi un match référence à faire valoir au cours de ce tournoi. La France s`est qualifiée pour les demi-finales en dominant nettement une pâle sélection brésilienne. Elle peut aussi revendiquer un grand match contre l`Espagne en huitième de finale, mais n`oublions qu`elle marque le but
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d`avance sur son adversaire sur un coup franc inexistant accordé généreusement par l`arbitre.
Equilibre de la terreur
Dans les matches de poule, c`est le sélectionneur Raymond Domenech qui se plaignait, avec quelque raison, d`un arbitrage désavantageux qui avait notamment refusé de valider un but de Vieira contre la Corée. On ne l`a plus entendu parler des arbitres depuis cette victoire contre l`Espagne.
Et hier encore, les Bleus ont bénéficié de la générosité de l`arbitre uruguayen sur l`action du penalty qui leur donne l`unique but du match. Thierry Henry effectue un magnifique plongeon après le crochet réussi sur Carvalho, mais qui lui fait perdre le ballon. De l`autre côté, si le Portugal avait la même cote auprès des organisateurs de la Coupe du monde, l`arbitre lui aurait certainement accordé les mêmes faveurs pour des contacts plus appuyés et une main dans la surface de réparation. Car ce sont les joueurs de Luiz Felipe Scolari qui ont fait tout le match.
Ils ont manqué d`adresse et de réussite, mais également de ces petites attentions des maîtres du jeu aux équipes programmées pour le haut du tableau.
Le problème de cette finale pour laquelle Zidane et ses camarades se sont qualifiés avant-hier à Munich sans grand panache, avec un gardien de buts on ne peut plus fébrile, qui relâchait le moindre tir anodin, c`est qu`il sera en face de l`Italie. L`autre gagneur de métier. En plus, les hommes de Lippi, eux, sortent d`un match de haute qualité contre le pays organisateur. Cela peut devenir un dilemme pour les arbitres de la Fifa, médiocres au premier tour, complaisants dans la phase à élimination directe, d`aider l`une ou l`autre équipe: est-ce l`Italie qui doit se rapprocher du palmarès du Brésil en accrochant un quatrième titre mondiale ou c`est la France qui doit rejoindre l`Argentine avec un deuxième sacre?
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