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Le champion est touché (21.04.2010)
Le tenant du trophée est mal en point à l`issue des demi-finales aller de la Ligue des Champions. Barcelone a en effet été emporté par la vista de l`Inter Milan, vainqueur mardi soir à San Siro (3-1). Si les Catalans avaient ouvert la marque par Pedro, Sneijder, Maicon puis Milito ont fait chavirer Giuseppe Meazza et placé les Nerazzurri dans une bonne situation avant l`acte 2 dans huit jours.
José Mourinho l`avait annoncé: son équipe n`était plus la même depuis la phase de poules et les deux confrontations automnales entre l`Inter et le Barça. Réduits au silence lors de leurs quatre dernières oppositions en date aux Catalans, les Nerazzurri ont retrouvé la parole et les arguments qui en découlent au meilleur moment, et avec à-propos. Avec suffisamment de verve en tout cas pour pouvoir envisager sans triomphalisme aucun leur première finale de C1 depuis 1972. Car ce mardi soir, les Lombards ont su maîtriser le champion d`Europe en titre. Des Blaugranas qui n`avaient pas encore perdu un match européen à l`extérieur cette saison.
Véritable monstre tactique dompté par le méticuleux José Mourinho, l`Inter se présente d`entrée comme un seul homme, d`un bloc compact chargé de court-circuiter le jeu court et rapide du Barça. Si la possession de balle est catalane en début de match, les Nerazzurri s`illustrent ainsi par leur jeu long et direct, sitôt le cuir récupéré. Un schéma éprouvé qui ne donne pourtant rien de palpitant dans le premier quart d`heure. Jusqu`à cette tentative d`Eto`o - le vrai coup d`envoi de cette rencontre.
Face à son ancienne équipe, l`attaquant camerounais profite de la première micro-faille observée dans l`arrière-garde barcelonaise pour prendre sa chance. Des 20 mètres, il enroule alors une frappe du gauche qui contraint Valdes à la parade, Milito concluant l`occasion en angle fermé d`un plat du pied mal ajusté (16e). Ainsi rappelés à l`ordre, les Blaugranas ne tardent pas à réagir. Dans la foulée ou presque, Maxwell y va de son petit numéro sur le flanc gauche, lui aussi aux dépens de ses anciens partenaires, et place un centre en retrait meurtrier dans la surface. Une offrande reprise victorieusement au point de pénalty par Pedro (0-1, 19e).
Messi et Ibrahimovic passent au travers
Le temps de retrouver ses esprits, l`Inter s`attèle alors à poser davantage le jeu. Un changement de nature qui porte ses fruits face à un Barça sur le reculoir, et jouant pour le coup contre-nature. Pour les Catalans, le danger vient alors de toutes parts. De la gauche, où Pandev trouve d`abord Milito pour un nouveau tir rasant mais hors cadre de l`Argentin (27e). Et de la droite, où Eto`o parvient à faire la différence avant de servir
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Milito dans la surface. Dos au but, ce dernier choisit l`option altruiste, en décalant un Sneijder libre de tout marquage, et décisif face à Valdes (1-1, 30e).
A l`issue d`une première période durant laquelle les stars de Barcelone sont restées bien discrètes, à l`image de Messi ou d`un Ibrahimovic qui n`a guère décoché qu`une reprise aisément captée par Cesar (35e), les deux formations se trouvent logiquement dos à dos. Une neutralité que les Nerazzurri s`emploient à faire voler en éclats dès le retour des vestiaires. Revenus à leurs fondamentaux, les Lombards profitent d`une perte de balle de Messi pour développer un contre fulgurant, initié par Pandev, relayé par Milito et conclu de près par l`ancien Monégasque Maicon (2-1, 48e). Une douche froide qui a néanmoins le mérite de fouetter le sang chaud des Catalans.
Puyol suspendu pour le match retour
Dans la foulée d`un carton jaune récolté par Puyol et synonyme de suspension pour le match retour (51e), Messi, enfin, se risque à sonner la charge, d`un tir flottant difficilement repoussé par Cesar (53e). Puis Busquets reprend de la tête aux six mètres un corner perforant de Xavi - là encore écarté par un Cesar des grands soirs (54e). Pour l`Inter, l`orage est passé, et le meilleur est à venir. Appliquant scrupuleusement les préceptes de maître Mourinho, Milan bénéficie à l`heure de jeu d`une nouvelle erreur de relance adverse pour tisser sa toile et mordre. Cette fois, Motta est à la récupération, Eto`o à la baguette et Sneijder présumé à la conclusion. Seulement la tête de l`international néerlandais est manquée et se transforme en passe décisive pour un Milito peut-être un brin hors-jeu mais enfin récompensé de ses efforts (3-1, 61e).
En réponse à ce camouflet, Pep Guardiola lance étrangement Abidal dans la bataille, en lieu et place d`un Ibrahimovic transparent. Une option qui contribue certes à rééquilibrer le Barça et à lui redonner de l`allant. Mais en vain. En dépit d`une dernière occasion excentrée et à bout portant de Piqué (86e), en dépit de quelques interventions intéristes musclées dans la surface, l`Inter tient sa victoire par deux buts d`écart, et une option certaine sur la qualification pour la finale. Il serait néanmoins précipiter de vendre la peau des Catalans. En 2000, ceux-ci étaient parvenus à inverser pareille tendance, en tombant Chelsea sur le score de 5-1 au Nou Camp, en quart de finale retour de la Ligue des Champions. Rendez-vous est pris pour mercredi prochain...
http://www.sports.fr/cmc/football/201016/le-champion-est-touche-_280754.html
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