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Cameroun – Soudan : Les Lions Indomptables évitent une sanction de la Caf (29.01.2008)
A 24 heures de son départ pour Tamale, la délégation officielle camerounaise se plie malgré elle à une exigence de la Confédération africaine de football (Caf) : l’organisation impérative d’une conférence de presse, la toute première des Lions Indomptables en terre ghanéenne.
“ Pour le moment, l’entraîneur national ne voulait pas de cette conférence de presse. Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour lui expliquer le bien fondé de cela. Mais, il n’en voyait pas toujours la nécessité. Les journalistes se sont plaints auprès de la Confédération africaine de football (Caf) du fait qu’il n’y a pas de conférence de presse chez les Camerounais. La Caf nous a sommés d’en organiser une, avant le match contre la Zambie. Cela n’a pas été fait. La Caf a envoyé sur place Mme Aicha pour savoir ce qui ne va pas. Cette dame nous a sommés d’organiser une conférence de presse avant le match contre le Soudan à Tamale sinon la Caf nous sanctionne sévèrement. Ce qui a alors amèné André Nguidjol Nlend, le directeur administratif des Lions Indomptables, à demander au coach d’accepter l’organisation d’une conférence de presse. ” Ces informations, mises à la disposition des hommes de médias par le pool de communication de l’équipe nationale de football du Cameroun, démontrent que la conférence de presse donnée hier, lundi 28 janvier, par les Lions Indomptables, n’avait pas pour but d’édifier les médias, mais d’éviter une sanction de la Caf.
Une conférence de presse (de 12 heures à 13 heures) juste pour la présence, avec au panel, Otto Pfister (entraîneur national) ; John Begheni Ndeh (ex-ministre et représentant de la Fécafoot) ; Pr Guillaume Atchou (médecin des Lions Indomptables) ; Martin Etonge du service de la communication de la Fécafoot ; Alexandre Song Bilong et Gilles Augustin Binya, joueurs. Ce qui a énervé les hommes de médias qui auraient souhaité avoir en face d’eux au moins l’un des trois capitaines que sont Song Bahanag, Eto’o Fils et Njitap Fotso. “ Ceci est une moquerie. Nous attendons des cadres de l’équipe, on nous met en face des espoirs qui sont à leur première Can avec les Lions ”, entend-on ici et là. L’hôtel Georgia, Quartier général des Lions Indomptables à Kumasi, a vibré hier au rythme des commentaires sur cette conférence improvisée et tirée par les cheveux. Le ministre des Sports et de l’éducation physique n’ayant lui-même été informé qu’à quelques heures de sa
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tenue. “ Il fallait à tout prix la tenir, parce que c’est notre dernier jour à Kumasi. Sinon, la Caf devait nous sanctionner ”, explique-t-on du côté de l’encadrement administratif de l’équipe nationale du Cameroun.
Départ pour Tamale ce matin
A la fin de la conférence de presse, Gilles Augustin Binya et Alexandre Song Bilong ont regagné leurs chambres. Le hall et le bar de l’hôtel étaient bruyants. Mais, aucun joueur n’y était plus visible. “ Ils sont tous en haut, dans leurs chambres On va aller manger puis, se reposer un peu avant les entraînements prévus cet après-midi à partir de 16 heures au Wesley College de Kumasi ”, révèle l’entraîneur Otto Pfister. La sécurité veille au grain. Surtout que les Lions Indomptables se plaignent régulièrement du fait que, chaque fois qu’ils se retrouvent dans le hall ou dans la cour de l’hôtel, ils sont assaillis par des gens qui leur demandent soit des maillots, soit de l’argent. “ Les joueurs disent qu’ils ne peuvent même plus aller nager à la piscine, ou se bronzer au soleil. Ils ont peur de tous ces demandeurs d’argent ou de maillots ; certains pouvant même, au cas où ils sont un peu distraits, les voler ”, révèle Jean Jacques Mouandjo du pool de communication des Lions Indomptables.
Joints au téléphone par le reporter, nombre de Lions Indomptables ne cachent pas leur détermination pour le dernier match de poule contre le Soudan, demain à Tamale. “ Nous nous parlons régulièrement entre nous. Nous avons un seul objectif, aller le plus loin possible dans cette compétition. Et nous savons que ceci passe aussi par une victoire contre le Soudan. Nous allons à Tamale pour vaincre, augmenter notre capital de points. Il n’y aura pas de calcul à faire ”, confie André Stéphane Bikey Amougou, libero. Même son de cloche chez Gilles Augustin Binya dont la polyvalence séduit pas mal de personnes à Kumasi. “ Je suis disponible. Je mets ma polyvalence au service de l’équipe. Chaque fois que le coach me fera confiance, j’assumerai pleinement les tâches qu’il me confiera ”, déclare-t-il.
Sauf changement de dernière minute, les Lions Indomptables quittent Kumasi ce mardi 29 janvier par avion, pour Tamale. Le départ est prévu à 8 heures à l’aéroport de Kumasi. Située à quelque 350 kilomètres de Kumasi, la ville de Tamale pourrait, à en croire les organisateurs de la Can, être raliée en 35 minutes.
Par H.F. Envoyé spécial au Ghana
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