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Eliminatoires : Eto’o fait parler la poudre (23.06.2008)
Les Lions Indomptables ont imposé une victoire de 2 buts à 1 à la Tanzanie samedi dernier. Le match s’est joué dans un stade sans grand monde.
Les frasques de certains Lions Indomptables déteignent-ils déjà sur l’attitude du public camerounais ? Leur côte de popularité semble avoir considérablement baissé. L’ambiance vécue au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé lors du match Cameroun - Tanzanie n’avait pas été vue il y a longtemps ; pas même au cours des séances d’entraînement ouvertes au public. La presque totalité des occupants des gradins étaient des membres des groupes de danse et de supporters, des forces de sécurité ou des personnes disposant d’invitations ou de badges. Malgré cela, les Lions ont assuré l’essentiel. Leur victoire (2 - 1) leur permet de conforter leur position de leader dans la poule 1 que complètent le Cap-Vert, la Tanzanie et l’Ile Maurice.
Pendant toute la rencontre, l’on a observé une équipe camerounaise moyenne. La rencontre s’est pratiquement jouée dans le camp tanzanien. La véritable action de but des Camerounais survient à la 23e minute. Achille Webo manque d’envoyer dans les filets une balle qu’il obtient d’un centre de Stéphane Mbia. Des actions pareilles se succèdent tout au long de la première manche. En plus d’Achille Webo, Samuel Eto’o et Rigobert Song tentent à maintes reprises d’ouvrir le score de la rencontre. En vain. Idris Carlos Kameni est véritablement secoué une seule fois. C’est à la 31e minute. Le joueur tanzanien Danny Mrwanda drible toute la défense camerounaise. Celle-ci commet sur lui une faute qui va lui offrir un coup franc. La Tanzanie n’en profitera malheureusement pas. Webo fera pareil d’un face à face avec Ivo Mapunda, le portier tanzanien, à la 45e minute de cette période de jeu. Les joueurs retrouvent les vestiaires avec un score vierge de zéro but partout.
Le Cameroun n’attendra pas trop longtemps pour réagir dans la seconde manche. Eto’o Fils ouvre le score à la 65e minute. Comme d’habitude, survient un relâchement de l’équipe camerounaise qui permet à la Tanzanie d’égaliser à la 76e minute par le biais de Danny Mrwanda. Irrités, certains supporters quittent le stade. C’est la
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désolation au sein de ceux qui y restent. Les espoirs sont presque perdus. Les supporters qui espéraient une victoire écrasante souhaitent désormais que les Lions n’encaissent pas un autre but. “ Gardez au moins le match nul ”, crient certains à chaque menace tanzanienne. Comme pour le premier but, un coup franc de Gérémi Njitap repoussé par la défense tanzanienne et amorti par Rigobert Song permet à Eto’o, l’ambassadeur d’Orange Cameroun, de réaliser le doublé. Nous sommes à la 90e minute de la rencontre. L’euphorie s’installe dans les milieux des supporters camerounais. Pour manifester sa joie, Eto’o enlève son maillot et écope d’un carton jaune. Le public est debout. Les cris de joie fusent de toute part. Les officiels accordent cinq minutes d’arrêt de jeu. La Tanzanie ne pourra plus faire de miracle. Le score final est de deux contre un. Après la communion avec le maigre public présent, les Lions retrouvent les vestiaires sans répondre aux sollicitations de la presse.
Otto Pfister menace la presse
La conférence de presse d’avant match des Lions organisée vendredi dernier au siège de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) s’est déroulée sans les “ ténors ” de l’équipe nationale de football du Cameroun. Le staff technique a sélectionné pour la circonstance Augustin Binya, Haman Sadjo et Guy Stéphane Essame. Des joueurs qui selon la plupart des journalistes présents, n’avaient pas la maturité de parler au nom de toute l’équipe. Ceux-ci étaient accompagnés du staff technique et médical. D’entrée de jeu, Otto Pfister a menacé la presse de ne plus s’adresser à elle si cette dernière continue à s’attaquer à son équipe dans ses articles. Pour éviter des situations comme celle rencontrée lors de la dernière conférence avortée de Yaoundé, la Fécafoot a mis sur pied un système de sécurité qui ne permettait pas à tous les journalistes d’avoir accès à la salle. Elle a sélectionné une vingtaine de journalistes qui y ont pris part. De bout en bout, les discussions se sont déroulées autour de l’équipe, du choix des joueurs et de l’état de l’infirmerie. L’affaire Eto’o n’était pas à l’ordre du jour.
Par Laure NGATSING TCHUENTE
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