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Eto´o et le FC Barcelone ont leur premier titre. (14.05.2009)
Après la fête gâchée par Villareal il y a trois jours au Camp Nou et la conquête reportée du titre en Liga, le Barça n`a cette fois pas déçu mercredi, à Mestalla, en décrochant aux dépens de l`Athletic Bilbao sa 25e Coupe du Roi. Surpris et menés un but à zéro, Messi, auteur d`un but et d`une passe décisive, et les siens ont étrillé des Basques finalement dépassés (4-1).
A deux semaines de la finale de la Ligue des Champions à Rome face à Manchester United, le Barça s`est offert mercredi un galop d`essai convaincant à l`occasion d`une finale de la Coupe du Roi que toute l`Espagne ou presque attendait. Entre deux des clubs, qui déchaînent le plus de passions par-delà les Pyrénées, cette revanche de la finale 1984, remportée (1-0) par l`Athletic Bilbao de Javier Clemente face au Barça de césar Luis Menotti et marquée par une colossale bagarre générale, aura enflammé la Péninsule... Et le stade de Mestalla avec, où supporters basques et catalans se promettaient là aussi un match à distance, qui aura même dépassé la limite sur ce jet de bouteille dont le Brésilien de Barcelone, Alves, aura été la victime à l`heure de jeu.
A cet instant du match, c`est toute la frustration du peuple basque qui s`exprimait, conscient que la formidable mécanique barcelonaise, en dépit des absences au coup d`envoi de Marquez (genou), Henry (ligament genou), Iniesta (cuisse) et Abidal (suspendu), était en train de broyer ses protégés et avec de piétiner ses espoirs de titre... La faute en grande partie à un Leo Messi, déchaîné au retour des vestiaires, auteur d`un but et d`une passe décisive, mais aussi à l`origine d`un troisième, qui dément ainsi ses détracteurs qui lui reprochent de ne pas être l`homme des grands rendez-vous. Pour Guardiola, qui aura claironné tout au long de la saison sous les louanges que son équipe n`avait encore rien gagné, c`est un premier titre dans sa jeune carrière d`entraîneur. Pas le plus prestigieux sans doute, mais pas le moins important non plus...
Et Messi s`est déchaîné...
Car trois jours après la fête gâchée au Camp Nou face à Villareal (3-3), le Barça a besoin de se rassurer d`entrée de jeu. Mais Bilbao, dans ce stade Mestalla mis en état de fusion, mord à pleines dents dans ce match, sublimés et déchaînés par la perspective d`offrir au club son premier trophée depuis 1984, année du doublé Coupe-Championnat. Une première frappe de Yeste dès la sixième minute de jeu met à contribution Pinto, le suppléant de Valdes dans le but catalan (6e), avant que l`impensable ou presque ne survienne quand sur corner, Toquero s`élève au-dessus de Touré et Xavi pour prendre le
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meilleur sur les deux Barcelonais et tromper ainsi Pinto (0-1, 8e). Tout le Pays Basque se prend à rêver, d`autant que le leader de la Liga ne réagit que timidement sur une frappe timide de Bojan en angle fermé (18e). L`entraîneur de l`Athletic, persuadé que la seule foi de ses joueurs peut renverser des montagnes, a beau avoir promis un risque de blessure, la défense pleine d`autorité d`Amorebieta sur Eto`o en pleine surface est parfaite et ne fait que conforter son équipe (20e).
Comme face à Chelsea, en demi-finale de la Ligue des Champions, le Barça est mené très tôt et doit faire face à un mur défensif. Mais la défense de Bilbao n`est pas celle des Blues et un exploit personnel de Touré va lui permettre de revenir au score. L`Ivoirien, d`un double contact élimine deux adversaires aux 35 mètres, puis adresse une frappe violente et fusante. Le ballon file entre les jambes d`un défenseur et bat au ras du poteau Iraizoz (1-1, 31e). Dans la foulée, l`équipe de Guardiola est à deux doigts de prendre l`avantage sur un centre venu de la droite, qui passe devant le but basque et qu`Alves, trop court, ne parvient pas à reprendre (33e). Alves, encore lui, sur coup-franc travaille une frappe enroulée de plus de trente mètres, qui passe à quelques centimètres du poteau gauche d`Iraizoz, qui était battu (41e). La pause survient comme une délivrance pour l`Athletic soudain au bord de la rupture...
La seconde période sera son cauchemar. Messi, que l`on a peu vu avant le repos, a choisi de tuer cette finale et, preuve de son agacement, prend un carton jaune inhabituel pour contestation (50e) avant de donner l`avantage à sa formation. Un deuxième ballon centré par Keita et dévié par Iraizoz revient sur l`Argentin, qui enchaîne dribble extérieur au point de penalty et frappe puissante, qui transperce toute la défense (2-1, 54e). Bilbao a craqué et ne s`en remettra pas. La pression barcelonaise devient infernale et la suite ressemble fort à une mise à mort: Bojan, lancé sur les boulevards de la défense basque, rend hommage à l`absent Henry en enroulant sa frappe du plat du pied droit vers le poteau opposé (3-1, 57e) avant que Xavi ne clôture la marque d`un coup-franc platinien ourlé depuis l`angle gauche de la surface direction la lucarne droite d`Iraizoz (4-1, 63e). Le rêve est passé pour l`Athletic. Pour le Barça, qui n`avait plus remporté le trophée depuis onze ans, ce n`est sans doute qu`un début...
http://www.sports.fr/cmc/football/200920/barca-le-premier-pas_226699.html
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