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Mondial des Africains : Comprendre la déculottée des équipes africaines (01.07.2010)
Par lemessager
Sur les 32 équipes nationales qualifiées pour la phase finale 6 étaient africaines. Au cours de ce Mondial 2010, le premier qui se joue sur le continent africain, beaucoup d’espoir avait été placé en les équipes africaines avant le coup d’envoi du 11 juin dernier. Beaucoup parmi les férus du ballon rond étaient allés loin rêvant même de voir les six sélections du continent qui prenaient part à cette 19è coupe du monde de football aller le plus loin possible. Et pourquoi pas faire mieux que le Cameroun et le Sénégal en 1990 et en 2002 (ces deux équipes étaient avant cette compétition les seules africaines à avoir atteint les quarts de finale).
A moins de 11 jours de la finale, le bilan des Africains n’est guère reluisant. En tout cas, il est très chagrinant : Sur les six en lice, seul le Ghana (qualifié pour les quarts de finale) fait l’honneur de tout un continent déçu par la prestation de ses plénipotentiaires à ce grand rendez-vous mondial du football. Le Cameroun, le Nigeria, l’Algérie, l’Afrique du Sud (pays organisateur), la Côte d’Ivoire sont sortis de la compétition la queue entre les jambes.
En prenant les rênes des Super Eagles au sortir d’une Can mièvre en termes de jeu, Lars Lagerbäck ne s’attendait certainement pas à ça. Entre problèmes financiers, changements d’hôtels et caprices, tous les indicateurs annonçaient une mauvaise prestation du Nigeria à cette coupe du monde 2010. A une quarantaine de jours du coup d’envoi de la coupe du monde, la préparation du Nigeria (4è phase finale) nageait dans un flou inquiétant. Alors que l’Afrique du Sud (3è phase finale) multipliait les matches amicaux, que l’Algérie (3è phase finale) et le Ghana (2è phase finale) troisième équipe africaine a avoir atteint le cap des quarts de finale après le Cameroun (6è phase finale) et le Sénégal et le Nigeria disposaient déjà de camps de base établis et d’adversaires sûrs, les
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hommes de Lars Lagerbäck ne savaient pas encore sur quel pied danser. Certains matchs amicaux avaient d’ailleurs été annulés « à cause des problèmes financiers » avait indiqué en son temps le président de la fédération nigériane de football.
Au Cameroun, si les espoirs suscités avant le démarrage de la compétition étaient justifiés du fait que la première équipe africaine au classement FIFA présente à cette coupe du monde comptait dans son effectif des joueurs qui évoluent au plus haut niveau international, il n’en demeure pas moins vrai que le fait que le chef de l’Etat ait recouru aux services d’un entraîneur Breton au nom clinquant, inexpérimenté à quelques mois seulement de la coupe du monde pouvait être interprété comme des signes avant coureurs d’une défaite. Même scénario pour l’Afrique du Sud qui est même allée chercher Carlos Alberto Parreira, l’entraîneur champion du monde avec le Brésil en 1994 qui n’a pas eu le temps nécessaire de rôder son effectif.
A cette coupe du monde, pendant que tous les entraîneurs se mettaient à jour. Ceux de l’Afrique, nouvellement projetés à la tête de l’équipe en étaient à résoudre la difficile équation de l’équipe type. Face à des adversaires disciplinés et appliqués, les stars comme Samuel Eto’o du Cameroun, Didier Drogba de la Côte d’Ivoire n’y ont vu que du feu. A cette étape des quarts de finale, le constat est que c’est la seule équipe africaine qui a basé sa stratégie de jeu sur le collectif, sa tactique sur l’usure de l’adversaire avant de porter l’estocade, une stratégie qui a toujours très bien réussi à l’Inter de José Morinho qui a remporté la Ligue des champions en éliminant en demi-finales la meilleure équipe du monde, le FC Barcelone, qui s’en est bien tirée. Le Ghana sur qui toute l’Afrique fonde encore quelques espoirs de qualification pour les demi finales peut faire mieux que le Cameroun en 1990 et le Nigeria en 2002 (lire l’article en page III).
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