Dans les gradins : Pour l’honneur de la patrie | Actualite sur camlions.com, Cameroun,Cameroon

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     Dans les gradins : Pour l’honneur de la patrie (05.07.2004)







    L’ambiance électrique qui a prévalu lors de la rencontre Cameroun-Côte d’Ivoire aura aussi été le fait de supporters passionnés.

    Le dandy Ngoye Djecka, armé de sa cloche et son acolyte Ngando Picket, peuvent enfin laisser éclater leur joie et jouer aux griots devant quelques personnalités de la République. Même l’ambassadeur Roger Milla, tout en sueur et aidant les forces de sécurité, n’en finit plus d’exulter, devant la foule qui quittait hier le stade Omnisports, satisfaite du travail accompli par les poulains de Winfried Schäfer. Mais en réalité, combien étaient-ils ? Cinquante, soixante, soixante-dix mille ? Nul ne saura le nombre exact de fanatiques des Lions Indomptables du Cameroun venus assister dimanche, dans le chaudron de Nfandena, à la séance de « coupé-décalé » promise aux poulains d’Henri Michel. La Côte d’Ivoire, forte de la présence dans ses rangs de joueurs de talent et d’envergure internationale tels Didier Drogba, récemment élu meilleur joueur du championnat de France, ou encore Aruna Dindane, meilleur joueur du championnat de Belgique, pouvait résolument prétendre tenir la dragée haute aux quadruples champions d’Afrique.
    Dans les gradins, au Shaba ou encore aux alentours du stade Omnisports de Yaoundé, l’ambiance était à la saine rivalité, aux petits mots qui font mal, mieux, à des sentences qui visent à abattre moralement l’adversaire. A l’image de l’âpre duel que se livraient Rigobert Song et Didier Drogba sur la pelouse, un autre, plus tendu, plus spectaculaire et plus passionné se déroulait dans les tribunes. D’un côté, l’inoxydable Ngando Picket, chauffeur de stade devant l’éternel, poussé par son staff. Son coupé-décalé façon makossa a définitivement électrisé la foule








    passablement endormie par les assauts infructueux des copains de Samuel Eto’o. De l’autre, «Monsieur le maire », pompeusement ou légitimement appelé «le président des supporters de la Côte d’Ivoire », sorte d’animateur fanfaron avec une jambe en moins. Avec son staff esseulé, mais présent, ses supportrices habillées aux couleurs nationales et aux formes rappelant les danseuses de mapouka, le décor était planté pour un match dans le match.

    Ngando contre M. le maire
    On a vu, à la séance d’échauffement, un Shaba aux anges, lorsque le « bleu » Souleymanou, titulaire à la place d’Idriss Carlos Kameni, foulait la pelouse. On a vu un kop ivoirien varier tous les genres musicaux du pays des Eléphants. Du mapouka au « nyama nyama », en passant par le zoblazo, sans oublier le fameux coupé-décalé, les clones de « Monsieur le maire » s’en sont donnés à cœur joie dans cette bataille pour l’honneur. Malheureusement, à une dizaine de minutes de la fin d’une rencontre trop tactique, Samuel Eto’o vint clouer le bec aux supporters ivoiriens qui commençaient à croire à l’exploit. Et comme par miracle, les fans clubs, les groupes de danse patrimoniale, la fanfare et même le Shaba étonnamment discrets furent comme ressuscités. Après le second but inscrit par Guy Feutchine deux minutes plus tard, le délire du camp camerounais contrastait largement avec le dépit des sympathiques, mais nerveux Ivoiriens. Avant la poignée de main franche avec son vis-à-vis Ngando Picket, « Monsieur le maire », tout dépité, a néanmoins eu le courage de reconnaître, fair-play, que « les Camerounais ont mérité leur victoire, car [mes] joueurs n’ont pas été à la hauteur au niveau de la défense ».



    Par Marlyse Sibatcheu


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