Tristesse et dignité | Actualite sur camlions.com, Cameroun,Cameroon

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     Tristesse et dignité (10.10.2005)








    Dans leur retraite, les Lions indomptables gèrent des lendemains d’incertitudes.

    Quand nous débarquons dans le hall de l’hôtel Mt Fébé ce dimanche matin il est 11h 20. L’antre des Lions porte le masque. Dans chaque regard se lit comme une énorme lassitude. Presque pas de traces de Lions Indomptables. La nuit sans sommeil a été interminable on s’en doute et on est loin, bien loin de la grande affluence des jours de victoire. Personne ne se risque à une confidence sur l’état d’esprit des locataires. Quelques parents, des connaissances et une presse internationale qui veut capter les derniers moments de l’amertume campe dans les escaliers. Vincent Enama un doyen de service au bar panoramique se risque enfin à une confidence: " jamais on a vécu un soir aussi triste ! ils ont tous filés en silence au lit. Seuls le Capitaine Song et Yannick Noah sont restés ici jusqu’au petit jour pour parler ".Nous poursuivons le tour dans les étages tenus par un cordon de sécurité plus démonstratif qu’efficace. Au troisième, la tête entre les bras, Daniel Ngom Kome nous adresse un petit geste amical. Comme ses coéquipiers, il gère péniblement ces moments d’absolue déréliction comme pour épuiser les remords. Comment leur parler de l’abominable chose et comment nous taire ? Raymond Kalla au téléphone n’a presque pas d’énergie pour des confidences.. 13h 30, un taxi de ville vient de barrer l’entrée. En compagnie de quelques proches Pierre Wome quitte discrètement la scène. " C’est encore trop frais mes frères, merci de me comprendre… " Il vaut mieux qu’il recherche l’apaisement ailleurs, confie un de ses proches. On n’est pas chaud à parler. Ici








    manifestement, 24 heures après l’onde de choc , les médecins n’ont pas encore pu administrer la pilule contre la tristesse ! Benoît Angbwa brise enfin la glace et confie sa douleur. " Nous nous sentons vides. Et plus encore, dans cette ambiance difficile de sortie de stade, nous avions besoin de nous soutenir même si nous comprenons la déception du public ". Et de poursuivre, " Nous irriter, nous blesser, nous repousser mutuellement la faute ne servirait à rien et il est absolument nécessaire et important d’aider Pierre que je respecte, à tenir ". Des nouvelles du coach ? Sorti pour une rencontre avec le ministre des Sports et de l’Education physique. Il est urgent de préciser la position des autorités vis à vis d’un encadrement technique qui a encore 9 mois de contrat au moment où l’échéance de la CAN de janvier sonne presque déjà à la porte.

    Pour les Lions rencontrés la seule façon d’apaiser la colère de leurs supporters et de leur offrir la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, qui, reconnaissent-ils, est une bien maigre consolation par rapport à une participation à la Coupe du Monde. Par contre ils s’expliquent moins les violences qui auraient été faites sur le frère de Pierre Wome ou sur Marie Louise Foe venus comme les autres soutenir le onze national .

    Demain il fera jour, titrait un confère ivoirien au lendemain de la défaite des Eléphants face aux Lions à Abidjan. Cette défaite pense-ton dans le groupe, nous permettra de nous surpasser davantage pour ramener de nouvelles victoires. Cette non-qualification doit résonner comme un appel du chaos vers l’ordre, de l’amour qui souffre vers un amour qui comble pour notre onze national.


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