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Match Togo - Cameroun : Scandale arbitral à Yaoundé (15.10.2009)
« Le Cameroun n’a pas besoin de l’arbitre pour battre le Togo », déplorait le capitaine des Eperviers Adebayor Sheyi à l’issue du match Cameroun – Togo disputé samedi dernier à Yaoundé. Ce que beaucoup ne savent pas, c’est qu’à la veille de cette confrontation, le trio arbitral zimbabwéen qui devait officier le match a été remplacé au pied levé par des arbitres zambiens. Pour quelle raison ? Pour donner un coup de pouce aux Lions Indomptables du Cameroun? L’arbitre central Koama Wellington va jouer le rôle à lui confié en accordant à l’équipe camerounaise un penalty imaginaire fabriqué de toutes pièces au laboratoire du président de la CAF Issa Hayatou.
Cet arbitrage a été au centre d’une vive polémique hier sur la Radio mondiale. Certains ne comprennent pas comment on puisse changer les arbitres au dernier moment et y voient derrière la main de la CAF ; d’autres ne s’expliquent pas que l’arbitre n’ait pas appliqué le règlement en expulsant le goal togolais qui était le dernier défenseur si tant est qu’il a commis une faute ; d’autres encore pensent qu’en Afrique tant que les arbitres auront cette fâcheuse manie de favoriser les grandes équipes, on n’évoluera jamais sur le continent. Bref, chacun y est allé de ses commentaires. Tout compte fait, nous on est fair-play et on souhaite bonne chance aux Lions. Seulement en Afrique du Sud, il n’y aura pas d’arbitres débonnaires derrière eux pour leur accorder des penalties généreux…
Les Eperviers objet de railleries
Bien partis dans les éliminatoires combinées CAN/Coupe du Monde 2010 en dominant les Lions Indomptables lors de la première journée, les Eperviers se sont remis dans le sens inverse en alignant des contre-performances. Après l’exploit contre le Cameroun, plus rien à mettre sous la dent. Les Eperviers seront plumés à Libreville par les Panthères, ensuite ils se sont cassé le bec contre les Lions de l’Atlas à Lomé et sont plumés de nouveau à Yaoundé par les Lions Indomptables. Du coup le rêve d’une seconde qualification consécutive pour la Coupe du Monde s’est envolé.
Souffrant de plusieurs fractures et agonisants, les Eperviers sont l’objet de railleries des supporters camerounais et gabonais. « Entre le Cameroun et le Togo il n’y a pas photo. Quand la poule était constituée, le Togo devait se rendre à l’évidence qu’il ne peut pas être qualifié au détriment du
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Cameroun », se gaussait un supporteur camerounais hier sur RFI, et à un Gabonais d’enfoncer le clou : « Nous irons battre les Togolais à Lomé pour nous qualifier pour le mondial ». C’est vrai que quand vous vous noyez, les « crocodileaux » aussi peuvent se permettre de vous caresser. C’est ce qui arrive aux Eperviers.
On veut dire à notre ami camerounais qu’en football 1+1 ne fait pas forcément 2. Les Eperviers étaient à la dernière Coupe du Monde en Allemagne et les supers Lions Indomptables n’y étaient pas. De plus, en mars dernier ils leur ont arraché la crinière à Accra. Qu’il ne l’oublie pas ! Le Togo et le Maroc demeurent les faiseurs des rois et c’est les deux équipes qui décideront le 14 novembre prochain qui d’entre le Cameroun ou le Gabon ira en Afrique du Sud.
Dégâts collatéraux
La victoire engrangée par les Eperviers face aux Lions Indomptables du Cameroun lors de la première journée des éliminatoires avait redonné beaucoup d’espoir aux populations. Les chansons qu’on composait en l’honneur de l’équipe nationale en 2005 avaient repris à la pèle. Bien que certaines chansons soient d’horribles onomatopées désagréables à l’ouïe, le seul fait d’y trouver le nom « Eperviers » suffisait pour diffuser ces chansons en boucle sur les chaînes de radio, de télévision et même dans « la presse écrite».
Depuis le début du 3eme tour des éliminatoires, les jeunes chanteurs underground ont repris du service. Les chansons Eperviers se composaient à foison. Les commerçants aussi n’étaient pas du reste. Ils avaient trouvé là une bonne filière pour faire des sous. Les tee-shirts jaunes des Eperviers fleurissaient de nouveau sur les étalages. Les foulards, les drapelets, les sacoches et autres gadgets aux couleurs de la sélection nationale se vendaient à nouveau comme de petits pains. Ils auraient tous souhaité que les Eperviers volent de victoire en victoire mais voilà, l’homme propose et Dieu dispose. Depuis la deuxième journée, l’envol des Eperviers s’est brisé, emportant avec lui les chansons et les affaires juteuses. Les jeunes qui subitement se sont découvert des talents de chanteurs sont éteints. Les commerçants aussi ont ressenti un grand coup dans leur portefeuille. On espère pour eux que les Eperviers se qualifieront au moins pour la CAN angolaise afin qu’ils puissent se faire de bonnes affaires.
source: togosite.com
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