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HOMMAGE A MARC-VIVIEN FOE: UN 6ème ANNIVERSAIRE MEMORABLE ET DE NETTES PROGRES SUR LE PLAN MEDICAL. (30.06.2009)
HOMMAGE A MARC-VIVIEN FOE: UNE COUPE DES CONFEDERATIONS MEMORIELLE, UN 6ème ANNIVERSAIRE MEMORABLE ET DE NETTES PROGRES SUR LE PLAN MEDICAL.
Voici 6 ans qu’est décédé le légendaire camerounais Marc-Vivien FOE au stade de GERLAND à LYON lors de la demi-finale de la coupe des confédérations qui opposait les LIONS INDOMPTABLES du Cameroun à l’équipe de Colombie. Contrairement au 5ème anniversaire qui s’était déroulé dans une indifférence surprenante, ce 6ème anniversaire de « Marco » a été marqué par des festivités organisées au Cameroun en son honneur, par l’hommage qu’à tenu à lui rendre ses anciens partenaires de la sélection des Lions Indomptables du Cameroun, mais également par l’ultime hommage rendu par la FIFA avant le coup d’envoi de la finale de la coupe des confédération qui vient de s’achever en Afrique du Sud.
Parallèlement à cet hommage planétaire rendu par la communauté sportive, la communauté médicale n’est pas restée de marbre. Ainsi, depuis le 26 juin 2003, date du décès du surdoué N°17 des Lions Indomptables, on a pu noter des avancés certaines sur le plan médical qui ont fait dire au Président de la FIFA, monsieur Sepp BLATTER, que « depuis le décès de Marc-Vivien FOE, grâce aux progrès de la médecine, le football en sait désormais plus sur les maladies cardiaques et ses conséquences sur la mort subite du sportif ».
En effet, dans mon article datant du 24 juillet 2003, publié dans le journal camerounais LE MESSAGER (http://www.wagne.net/messager/messager/2003/08/1548/deces.htm), je décriais la mauvaise prise en charge médicale de Marco, notamment l’absence d’un défibrillateur cardiaque qui aurait pu éviter une issue fatale. Aujourd’hui, j’observe que les progrès sur le plan médical ont été sans faille.
La prise en charge de l’arrêt cardiaque actualisée.
Tout d’abord, en ce qui concerne la Réanimation Cardio-pulmonaire (RCP) de base, les recommandations internationales sur la prise en charge de l’arrêt cardiaque ont été actualisées :
- Primo, la reconnaissance de l’arrêt cardiaque a été simplifiée. En effet, la reconnaissance de l’arrêt cardiaque par le public se fait désormais sur la présence d’une perte de connaissance et d’un arrêt respiratoire. Le public n’a plus besoin de prendre le pouls car très souvent dans la panique, les témoins de l’arrêt cardiaque en sentent un et ne massent pas alors qu’il vaut mieux masser quelqu’un qui a un pouls que l’inverse.
- Secundo, les recommandations sur le massage cardiaque externe ont changé et l’on privilégie désormais les compressions thoraciques à la ventilation. Ainsi, la ventilation par « Bouche à bouche » a été abandonnée pour laisser place exclusivement au massage cardiaque externe qui est devenu la clé du succès de la récupération d’un arrêt cardiaque.
La généralisation des défibrillateurs
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cardiaques.
Le décès de Marc-Vivien FOE en mondovision a alerté les pouvoirs publics sur l’utilité du défibrillateur cardiaque dans les stades et autres enceintes sportives. En France, l’utilisation des défibrillateurs automatisés externes s’est même généralisée au grand public depuis la loi du 4 mai 2007 qui a modifié le cadre réglementaire de son utilisation et, une campagne de communication lancée le 19 janvier 2008 par le Ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports a également contribué à généraliser leur installation dans toutes les enceintes sportives. Ainsi, on constate que grâce à cette généralisation des défibrillateurs cardiaques dans les enceintes sportives, les chances de survie à un arrêt cardiaque en milieux sportif ont augmenté de 2% à 25%. Toutefois, je tiens à préciser que l’utilisation d’un défibrillateur cardiaque est un plus qui ne doit en aucun cas dispenser la réalisation des gestes de premiers secours et notamment la réalisation du massage cardiaque externe.
Les tests de dépistage des anomalies cardiaques.
Depuis l’année 2005, les tests de dépistage des pathologies cardiaques sont désormais obligatoires avant toute compétition sportive sur les recommandations de la Société Européenne de cardiologie, du Comité International Olympique et de différentes ligues sportives. C’est ainsi que la FIFA exige désormais la pratique d’un bilan cardiaque avec ECG de repos, ECG d’effort et une échographie cardiaque à tout joueur qui souhaite participer à toute compétition qu’elle organise.
La loi anti-dopage durcie.
Les pouvoirs publics ne sont pas restés de marbre. Aussi, un certain nombre de décisions visant à mieux protéger les sportifs ont été prises. En France, en plus de la loi généralisant la pratique des tests de dépistage cardiaque au cours de la visite médicale des sportifs, la loi anti-dopage de 1999 dite « loi BUFFET » a été durcie en 2008 et prévoit désormais une peine maximale de 5 ans de prison et 75000 euros d’amende soit environ 50 millions de FCFA, pour tout sportif surpris en flagrant délit de détention ou de trafic (production, transport, importation, exportation) de produit dopant.
Ainsi, le décès de Marc-Vivien FOE a permis à la communauté scientifique médicale et aux pouvoirs publics de se pencher de façon ardente et réelle sur la mort subite des sportifs.
Toutefois, je crois personnellement qu’on peut encore aller plus loin et pour honorer la mémoire de ce légendaire fils du Cameroun, les pouvoirs publics, les autorités camerounaises notamment, devraient décrétées l’apprentissage obligatoire des gestes d’urgence dès l’école primaire et faire du 26 juin, une JOURNEE NATIONALE DE LA MORT SUBITE DU SPORTIF au cours de laquelle l’on enseignerait dans les écoles et au grand public les gestes qui sauvent, le massage cardiaque externe et l’utilisation d’un défibrillateur. La mort subite du sportif ne serait plus alors considérée comme une fatalité.
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