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Histoire de Can : Les grands absents (13.02.2006)
Des noms légendaires du football camerounais absents du rendez-vous de l`élite du sport continental.
Justin Blaise Akono
Lorsque le Cameroun accueille la 8è coupe d`Afrique des nations de football en 1972, les fanatiques espèrent retrouver Mbappé Leppé. Que non! L`un des monuments du football national regretta d`ailleurs de ne pouvoir mettre ses boulets de canon au service de son pays. Il avoua amèrement à notre confrère "Le Courrier du Bénin"(un hebdomadaire de sport basé à Douala) peu de temps avant le début de la 8è coupe d`Afrique des nations que "si j`avais encore mes 20 ans, ce serait pour moi l`occasion de me tresser d`autres lauriers et de décrocher d`autres médailles. Hélas! On ne peut pas éternellement rester jeune. Et le 23 février (1972), je ne serai qu`un simple spectateur parmi tant d`autres, à contempler le déroulement de cette magnifique bataille sportive de l`élite du football africain." Mbappé Leppé, de regrettée mémoire, fut joueur de l`Oryx bellois de Douala. Club avec lequel il remporta la toute première coupe d`Afrique des clubs champions en 1965.
En début de la décennie 80, le Cameroun va regretter l`absence dans ses rangs, d`un certain nombre de joueurs à la qualité certaine. Sur le plan national, un accident de l`attaquant Jean Manga Onguéné, à la veille de la coupe du monde espagnole en 1982, l`empêche de prendre part à la première victoire du Cameroun en Côte-d`Ivoire en 1984, puisque le Ballon d`or africain 1980 fut obligé d`arrêter sa carrière. Si son absence s`explique par cette blessure, Eugène Ekoullé, lui, eut maille à s`intégrer dans l`équipe nationale. Certains observateurs avertis affirment que les Lions Indomptables, au début des années 80, avaient une pléthore d`attaquants, à l`instar de Roger Milla, Maya Martin, Jean Manga Onguéné, Paul Alain Eyobo. Pour cette raison, tout dépendait du choix de l`entraîneur. D`autres confient qu`Eugène Ekoullé méritait sa place à l`équipe nationale, au regard de son palmarès et de ses qualités: champion d`Afrique des clubs champions, champion d`Afrique des vainqueurs de coupe, etc. Il s`agit,
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selon eux, d`une discrimination de certains joueurs qui refusaient de bien servir l`attaquant de l`Union de Douala, afin qu`il démontre de quoi il était capable. Ici, l`on indexe les joueurs du Canon de Yaoundé, qui constituaient la majorité des effectifs des Lions Indomptables de 1982 et 1984. Pour expliquer l`intégration assez aisée de Roger Milla, les mêmes personnes arguent que Milla était "très fort".
Jean Louis Mama, de regrettée mémoire, n`eut pas, lui aussi, beaucoup de chance avec les Lions Indomptables. Plusieurs fois présélectionné, celui qui n`avait d`égal que le roi Pélé dans l`art de jouer au football, aurait souvent été écarté pour des insuffisances physiques. Et pourtant, Jean Louis Mama, l`emblématique numéro 10 du Tonnerre Kalara club de Yaoundé, était enseignant d`éducation physique et sportive.
William Njoh Léa fait partie des sujets qui ont animé les discussions dans plusieurs chaumières, à la veille de la coupe du monde 82. Le fils d`Eugène Njoh Léa qui avait voulu introduire le football professionnel au Cameroun, eut, selon certains, des problèmes relatifs à sa nationalité. D`autres pensent que le jeune professionnel d`origine camerounaise avait posé certaines conditions qui n`auraient pas été satisfaites.
De tous les ballons d`or africains remportés par les Camerounais, deux sont revenus à Thomas Nkono (1979 et 1982). Et pourtant, l`un des meilleurs gardiens que l`Afrique n`ait jamais connu, n`a jamais goûté aux délices d`une victoire en coupe d`Afrique des nations. En 1984, le gardien de l`Espagnol de Barcelone commence la compétition. Rappelé par son club, il retrouve sa place occupée par son éternel concurrent Joseph Antoine Bell, qui achève la fête en beauté. En 1988, "Tommy" est en froid avec la sélectrion nationale. Il ne prendra pas part à l`expédition victorieuse du Maroc. Sa participation à la Can algérienne en 1990 est plutôt une catastrophe. En tant qu`encadreur, Thomas Nkono est néanmoins à la Can 2002 au Mali, quand le Cameroun remporte la Can pour la deuxième fois consécutive (après 2000), tout en inaugurant le premier trophée de l`Union africaine.
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