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Entretien avec Zeh AKAME : “ Je n’ai pas pris la grosse tête ” (12.01.2007)
Homme du match de la finale de la coupe du Cameroun de football 2006, le joueur a été récemment au centre d’une controverse.
On vous a annoncé partant de l’Union, pourtant vous êtes aujourd’hui dans le groupe, qu’est-ce qui se passe ?
Il se trouve simplement que j’étais arrivé en fin de contrat avec Union. Croyant pouvoir jouir de cette disponibilité, j’ai signé avec Astres qui était sur ma piste depuis plusieurs semaines déjà. Je précise que cet accord a été paraphé avec les dirigeants de Astres avant la finale du 3 décembre dernier. Lorsque les responsables de l’Union l’ont appris, ils se sont engagés à rembourser Astres. Et vendredi 5 janvier, j’ai signé un nouveau contrat de 2 ans avec Union de Douala. Voilà qui explique ma présence dans le groupe aujourd’hui.
Est-ce à dire que le litige est aujourd’hui définitivement clos ?
En ce qui me concerne oui. Tout est rentré dans l’ordre. Je n’attends plus que le début du championnat.
Pourquoi n’aviez-vous pas attendu soit une proposition de reconduction soit une libération de Union avant de vous engager avec Astres ?
La proposition de Astres est arrivé comme une sorte de bouée : j’étais au plus mal, mon père était malade, je ne jouais pas, je doutais, j’étais blessé et n’étais même pas sûr de disputer la finale de la coupe du Cameroun. Déjà sous la pression des dirigeants de ce club, j’ai fini par céder. Dieu merci, j’ai eu la chance de revenir au top au bon moment, grâce au soutien de ma famille, de mes coéquipiers et de mes encadreurs. Lesquels ont pu me faire confiance en m’alignant pour ce match.
Vous êtes désigné meilleur joueur à l’issue d’un match pour lequel vous étiez incertain, comment vous sentez-vous ?
Je suis très fier en repensant au difficile épisode que je
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venais de vivre, à toutes les épreuves que j’avais subies pendant la saison. Cette distinction est le fruit du travail que j’ai abattu. J’ai beaucoup travaillé à cet effet même si d’autres joueurs pouvaient tout aussi bien prétendre à ce titre.
Meilleur joueur de la finale de la coupe du Cameroun 2006. Qu’est-ce que ce titre a changé pour vous ? Le regard de vos coéquipiers est-il resté le même ou a-t-il évolué ?
Ça n’a rien changé dans ma vie. Avec mes coéquipiers, c’est toujours les mêmes blagues. Je n’ai pas pris la grosse tête si c’est que vous voulez savoir. Ce titre est une récompense qui me pousse à faire plus d’efforts en sachant que je suis désormais attendu au tournant. A cet effet, je n’ai pas droit à l’erreur. Comme on dit “ il est plus facile d’arriver au sommet que de s’y maintenir. ” Je fais volontiers mien, cet adage populaire.
Quelles sont vos ambitions avec Union de Douala pour cette nouvelle saison sportive qui s’ouvre ?
Je rêve de remporter le championnat, titre qui manque à mon palmarès. Sur le plan continental, je compte bien aider mon club à aller le plus loin possible en coupe de la Confédération africaine de football. Figurer dans le dernier carré d’As serait en effet un bon baptême de feu pour moi qui vais découvrir cette compétition. Sur le plan de la sélection nationale, j’attends avec impatience ma première sélection chez les Lions Indomptables. Je vais continuer à travailler non seulement pour la mériter, mais surtout pour m’améliorer et progresser.
Est-ce à dire que l’aventure professionnelle ne vous tente pas ?
Si bien sûr, mais je veux prendre mon temps. Le temps de m’aguerrir, 2 ou 3 ans supplémentaires avant d’envisager un éventuel départ du Cameroun.
Par Entretien avec Frédéric BOUNGOU
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