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Fifa-Cameroun : Puma pour la négociation . (26.04.2004)
Bertille M. Bikoun
L’équipementier des Lions indomptables reconnaît sa responsabilité mais nie toute culpabilité.
En l’espace de 48 heures, ce que les médias qualifient désormais d’affaire " Fifa-Cameroun" a pris une nouvelle tournure. Jeudi dernier encore, la Fédération internationale de football association (Fifa), dans un fax adressé à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), affirmait que cette dernière ne pourrait pas avoir la lettre de motivation de la sanction sportive et financière qui la frappe depuis le 16 avril dernier avant la fin de la semaine courante. Un délai qu’Iya Mohammed et le reste des membres du bureau exécutif sortant de la fédération jugent long, car, "conscients de la gravité de la situation", déclare Iya Mohammed ; mais aussi et surtout au regard de la procédure d’appel qui obéit à des délais bien précis.
En effet, après l’annonce verbale de la décision de la Commission de discipline de la Fifa réunie le 16 avril à Zurich (Suisse) " d’infliger une amende de plus de 80 millions de F Cfa à la Fécafoot ainsi qu’une déduction de six points à son équipe nationale dans le cadre de la compétition préliminaire de la Coupe du monde 2006 ", la Fifa aurait déjà dû la notifier à l’association membre par écrit. Ce qu’elle n’a pas fait jusqu’ici. Mais sur insistance de la Fécafoot, la Fifa a réagi par fax sus mentionné. Puis, vendredi 23 avril, Zurich est revenu à la charge en informant la fédération qu’elle attendait ses dirigeants ce lundi à son siège. Un revirement de situation qui interviendrait après les conversations téléphoniques que le président de la Fécafoot Iya Mohammed et son Sg, Jean-René Atangana Mballa ont eues avec leurs homologues de la Fifa : Sepp Blatter et Urs Linsi. Il est fort probable que la Fifa allège la double sanction qui frappe la sélection nationale du Cameroun.
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Conférence
En attendant de connaître le dénouement de la confrontation de ce lundi, Puma, l’équipementier des Lions indomptables, a fait connaître sa version des faits sur cette affaire de maillots. Vendredi dernier, son directeur général, Horst Widman et son conseil juridique, Reinhard Stünkel, ont donné une conférence de presse dans la salle de conférences du ministère de la Jeunesse et des Sports (Minjes). Le patron de la firme allemande a fait savoir que " Nous assumons toute la responsabilité de cette affaire, même si Puma est conscient à 100% qu’il n’a rien fait contre les lois ". D’après M. Widman, l’UniQT " a été développé avec la collaboration de certains joueurs de l’équipe nationale. Nous avons essayé ces tenues pendant 12 mois. Les joueurs avaient apprécié ces maillots et ils étaient surtout contents des innovations. Nous avons présenté ces maillots à la Fifa et à la Caf bien avant la Can 2004. En octobre 2003, j’étais personnellement à Zurich voir Jérôme Champagne, le Sga de la Fifa.
En janvier 2003, j’étais au Caire où j’avais rencontré le président de la Caf, Issa Hayatou, et son Sg, Mustapha Fahmy a qui j’avais personnellement présenté ces maillots. Les deux m’ont confirmé que ces innovations cadraient avec les règlements de la Fifa ". Et, pour appuyer ses déclarations, le Dg de Puma affirme : " [j’ai] rencontré le président de la Caf hier [jeudi 22 avril 2004, Ndlr]. Il m’a encore confirmé que la Caf avait autorisé l’utilisation de ce maillot ".
A l’immédiat, Me Stünkel est d’avis avec les membres de la commission d’appel de la décision de la commission de discipline de la Fifa " qu’il faut faire lever cette sanction. Nous allons procéder de façon amiable mais ferme. Nous travaillons ensemble [avec la partie camerounaise] pour motiver notre appel, en attendant la décision de motivation de la Fifa ".
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