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Lions indomptables : Arie Haan accuse la Fécafoot (11.12.2006)
Le sélectionneur du Cameroun reproche la fédération de ne pas respecter ses engagements.
Bertille M. Bikoun
Il y a sept jours exactement, le premier vice-président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Jean-René Atangana Mballa nous confiait que le sélectionneur des Lions indomptables arriverait au Cameroun la semaine écoulée. Une annonce comme plusieurs autres dans le genre, sans que l’on aperceve Arie Haan, jusqu’ici. De vraies-fausses arrivées que les dirigeants de la Fécafoot imputaient au Hollandais, dont le ministre des Sports et de l’Education physique, Augustin Edjoa, les responsables de la fédération et son adjoint camerounais Jules Frédéric Nyongha disent être sans nouvelles, depuis plus de deux mois.
Ce sont pourtant les mêmes récriminations que Arie Haan formule à l’endroit des dirigeants de la fédération, rapporte un de ses proches. D’après notre source, le Hollandais se dit surpris par tout ce qui ce raconte en ce moment sur son compte, puisque lui aussi affirme être sans nouvelles des principaux dirigeants de la fédération. Le sélectionneur des Lions indomptables, poursuit notre source, déclare que depuis son départ du Cameroun, en octobre dernier, il a souhaité revenir entre temps. Mais les nombreuses demandes formulées par courrier électronique aux dirigeants de la Fécafoot en vue de l’octroi de billets d’avion pour son adjoint Theodorus De Joong et lui n’ont pas eu de suite.
C’est en désespoir de cause que le sélectionneur des Lions indomptables se serait alors rendu au Vietnam et en Chine pour suivre la sélection olympique constituée essentiellement de joueurs locaux. Un voyage au cours duquel, dit-il, il a observé de nombreux talents pour l’avenir du football camerounais. Car, pense Arie Haan, ce n’est qu’en ayant de bonnes informations et en prospectant que l’on peut avoir de nouveaux jeunes joueurs dans l’équipe nationale. C’est pourquoi, le Hollandais estime que l’entraîneur sélectionneur de l’équipe nationale ne peut s’établir et rester indéfiniment au Cameroun parce que la première des choses qu’on lui demande, c’est d’obtenir de bons résultats.
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Des résultats qui ne s’obtiennent qu’à travers une bonne organisation. A ce propos, Arie Haan se plaindrait de ce qu’il n’a pas de la part des dirigeants de la Fécafoot, des informations sur d’éventuels tournois pour les sélections des jeunes. Que la fédération ne satisfait aucun de ses besoins. Il cite par exemple le camp d’entraînement qu’il a souhaité organiser à Paris durant la dernière période Fifa. Lequel camp d’entraînement aurait dû être suivit d’un match amical le 15 novembre 2006. Il soulève la question des mesures d’accommodation locales (maison d’habitation). Les responsables du ministère des Sports et ceux de la fédération affirment pourtant avoir réglé ce problème. Arie Haan insiste sur la question des titres de transports non établis. "Comment donc travailler, puisque la dernière fois, nous avons payé nous-mêmes nos billets d’avion " ? s’interrogé-t-il.
Une source crédible affirme que la fédération avait reçu de nombreuses propositions de matches amicaux pour la période Fifa de novembre dernier. Des demandes émanant des fédérations et agents des sélections européennes, latino-américaines et africaines. Mais en raison de la cacophonie qui règne à la Fécafoot, rien n’a pu être concrétisé.
Une situation encore plus complexe maintenant que les Lions indomptables ne possèdent pas d’agent à cette fin. Alors que de selon Arie Haan, bientôt il se fera tard : ce seront les vacances de Noël et de nouvel an. Et que, sur la place parisienne, une rumeur circule comme quoi le Cameroun serait à la recherche d’un entraîneur. Une nouvelle qui est tombée dans les oreilles du titulaire actuel du poste et qui ne l’aurait pas laissé indifférent. Il faudrait néanmoins souligner qu’avec une avance de salaire de six mois, Arie Haan aurait pu se payer un billet d’avion, s’il souhaitait vraiment venir au Cameroun.
Toujours est-il que le ministre des Sports entend voir clair dans cette affaire cette semaine. Les demandes d’explication et de clarification qu’il a adressées, il y a une dizaine de jours à la Fécafoot et à l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Cameroun, respectivement, sont restées lettres mortes.
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