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AFFAIRE AS CETEF/TKC : LE MEA CULPA DE LA FECAFOOT (13.12.2006)
Le directeur général de l’instance faîtière du football reconnaît les dysfonctionnements intervenus dans la gestion de l’affaire As Cetef - Tonnerre au dernier tournoi Inter poules. Une décision du comité exécutif est attendue pour réhabiliter l’équipe de Mvog-Ada.
Les propos de Jean Lambert Nang directeur général de la Fécafoot, hier, au cours d’une conférence de presse, ressemblaient, à s’y méprendre, à un aveu. “ Je voudrais vous dire qu’en toute bonne foi, la Fécafoot reconnaît que les décisions prises dans le règlement de l’affaire Cetef -Tkc ont été tronquées. Et, je tiens à vous dire que nous nous sommes trompés sur ce coup. Qu’à cela ne tienne, l’issue de la décision du comité exécutif de la Fécafoot, qui va se réunir le 18 décembre prochain, pourrait rendre une décision sportive en appliquant le règlement ”. A l’évidence, le directeur général de la Fécafoot évoque une réhabilitation du club de Mvog -Ada en première division. La première décision, prise par le comité central d’organisation des Inter poules 2006, disqualifiait l’équipe du président Antoine Depadoux Essomba Eyanga, au profit de l’As Cetef de Bonabéri. Dans son envolée lyrique, Jean Lambert Nang n’a pas manqué l’occasion de charger le central de la rencontre litigieuse, As Cetef - Tkc de Yaoundé, Tchoumba Alain Giresse. “ J’ai été indigné de la position de l’arbitre Tchoumba Alain Giresse, qui a modifié son premier rapport, pour le tronquer où il aurait mentionné qu’il a fait l’objet des voies de faits de la part des joueurs de Cetef. C’est cette position qui, ma foi, a bouleversé la décision du comité local d’organisation du tournoi, qui avait décidé de reprogrammer la rencontre 48h plus tard ”, déclare-t-il. Certaines sources à la Fécafoot désignaient l’actuel Dg de l’organe fédéral et le 1er conseiller du président Iya Mohammed, comme les principaux responsables de “ la descente aux enfers de Tonnerre ”, recalé au dernier tournoi Inter poules, à Garoua. En réponse, Jean Lambert Nang nie toute implication dans la gestion du match litigieux As Cetef -Tonnerre. “ Le comité central
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d’organisationdes inter poules a rendu ses décisions sans avoir eu besoin de me consulter. Je n’ai rien à y voir dans cette affaire. Il se trouve que certaines personnes à la Fécafoot, qui ne sont pas d’accord avec mes méthodes de gestion rigoureuses, se sont résolues à manipuler l’opinion, pour lui faire croire que j’ai œuvré à couler Tonnerre de Yaoundé. Les gens me combattent à la Fécafoot, parce que je mets en place un système de gestion transparente et objective. C’est tout cela qui me vaut des foudres aujourd’hui ”, s’explique Jean Lambert Nang qui, dans sa réplique, tente de confondre certains de ses détracteurs.
Coup d’état
Depuis le déclenchement de l’affaire, le siège de l’instance faîtière du football camerounais vit dans un climat délétère, s’il faut s’en tenir à certaines sources bien introduites, qui faisaient allusion à un éventuel retrait d’agrément de la Fécafoot par le Minsep. De l’avis de son directeur général, il règnerait un climat de coup d’état au sein de l’institution. “ Il y a des gens ici à la Fécafoot qui, avant mon arrivée, avaient transformé la maison en une vaste épicerie familiale, où ils se permettaient de faire tout ce qu’ils voulaient avec l’argent de la Fécafoot. Ce sont ces individus, aujourd’hui, qui veulent instaurer un climat de coup d’Etat à la Fécafoot, en sollicitant mon départ. Je regrette le fait qu’ils aient réussi à embarquer mes confrères journalistes dans cette cabale, où ma tête est mise à prix ”. Le Dg de la Fécafoot, qui semble dépité par cet état de fait, sollicite le principe de solidarité des journalistes. “ Si j’échoue à la Fécafoot, l’on dira que c’est la presse qui a échoué. J’accomplirai ma mission, n’en déplaise à certains. A mes confrères, je demande de ne pas jouer le jeu de la manipulation, et d’être objectifs ”, a-t-il poursuivi. Au sujet des querelles internes ayant cours à la Fédération, Jean Lambert Nang lance un défi à ses détracteurs : “ Pour ceux qui avaient prédit mon départ avant le 31 décembre 2006, je tiens à leur faire savoir que j’ai encore du temps à passer à la Fécafoot ”.
Olivier Mbéllé
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