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Samuel Eto’o fils : L’ironie du sort (26.01.2010)
Écrit par Jean-Bruno Tagne à Benguela
Le capitaine des Lions annonçait la fin de l’hégémonie des Pharaons, mais au final, il a livré sa rencontre la moins aboutie de toute la Can angolaise. S’il ne fallait s’en tenir qu’aux déclarations d’avant-match, les Lions Indomptables auraient éliminé les Pharaons d’Egypte hier en quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations Angola 2010.
Lors de la conférence de presse d’avant-match, le capitaine Samuel Eto’o Fils a fait de grandes déclarations. Il annonçait un « match de sang » et proclamait qu’il ferrait tout pour mettre fin à l’hégémonie égyptienne sur le Cameroun. Les supporters des Lions Indomptables et ses nombreux fans ici en Angola l’ont cru, l’air de dire « y’en a marre avec ces Egyptiens » !
Mais hier, la réalité du terrain a dépassé les simples déclarations. Les Egyptiens, très avares en déclarations d’avant-match et très discrets, ont tout démontré sur le terrain, confirmant leur statut d’hyper favoris de cette Can angolaise.
Ironie du sort, le capitaine des Lions a fait son match le moins bon de cette
Can.Certes, il n’a pas été aidé par ses coéquipiers de l’attaque, Achille Emana et Idrissou qui ne lui ont pas fourni les ballons qui lui auraient permis de faire la différence. Il n’a pas non plus été aidé par un bobo qu’il trainait à la jambe. Le grand match qu’il annonçait a été un flop.
On peut toutefois mettre à son actif quelques pénétrations dans la défense égyptienne, quelques tirs cadrés, mais rien de plus.
L’actuel meilleur buteur de l’histoire de la Can avec 18 buts sort de la compétition avec deux buts marqués en quatre matchs. Une performance en deçà de ce qu’il ambitionnait. Le « pichichi », avant de venir en Angola avait dit qu’il voulait battre le record du meilleur buteur d’une Can. Le record est détenu par le Congolais Ndaye Mulamba avec neuf buts inscrits lors de la Can 1974 en Egypte. Samuel Eto’o n’en compte que six, marqués lors de la Can 2006.
Angola 2010 ne restera certainement pas dans les souvenirs du capitaine des Lions Indomptables. Mais au moins, il aura appris qu’on ne gagne pas les Pharaons avec de simples paroles et surtout qu’on ne remporte pas un match avant de l’avoir joué.
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