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Yves Bertrand Ngoulé :Le jour de gloire (24.12.2004)
Bertille M. Bikoun
La finale de la 43ème édition de la Coupe du Cameroun de football opposera cette année, Union de Doualà, vainqueur à cinq réprises (1961, 1969, 1980, 1985, 1997) à Coton Sport de Garoua, tenant du titre. Évocation avec un chroniqueur sportif de l`époque et trois capitaines qui ont eu à soulever ce trophée.
Le capitaine de l`Union, vainqueur de la finale de 1997 face à Port Fc de Douala n`est pas prêt d`oublier ce moment-là.
Combatif, tacleur, stabilisateur, organisateur, inspirateur et buteur, c`est autant de qualités qui ont permis à Yves Bertrand Ngoulé de faire tourner à leur avantage la finale de la Coupe du Cameroun opposant en 1997 son équipe, l`Union sportive de Douala, à Port de la même ville. Mieux, ces bonnes dispositions ont permis au capitaine et meneur de jeu d`être désigné homme du match Guinness, trophée consacrant le meilleur joueur de la finale de la coupe du Cameroun. Ce dimanche 21 décembre 1997, on est à peine à 30 minutes de jeu, que le jeune garçon trouve l`inspiration. Surgissant de nulle part, il reprend d`une tête victorieuse un centre venu de la droite, pour tromper, à bout portant, la vigilance du gardien de buts de Port Fc, Clément Assimba. C`est encore lui qui, cinq minutes après l`égalisation en seconde mi-temps de l`équipe de l`Office national des ports du Cameroun (Onpc), glissera un ballon à son coéquipier Oum, lequel, profitant de l`hésitation de la défense adverse permettait à son équipe de prendre définitivement l`avantage. Mais en plus de ces deux actions décisives, Yves Bertrand Ngoulé aura marqué la finale de la Coupe du Cameroun de cette année-là par son influence sur le jeu
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des "Nassaras".
Des prouesses qui resteront à jamais gravées dans la mémoire de ce footballeur, tout juste âgé de 19 ans à l`époque. "Qu`on soit enfant ou qu`on ait mon âge, on est plus souvent porté à rêver de telles choses, de tels moments qu`à les vivre. Et ce n`est pas tous les jours qu`on reçoit le trophée des mains d`un chef d`Etat ". Cet instant de bonheur était d`autant plus intense que Ngoulé a bien failli ne pas disputer ce match capital. Au début du mois de décembre 1997, le joueur est victime d`un choc avec un coéquipier lors d`une séance d`entraînement. Verdict de l`infirmerie: entorse à la cheville. Et la rumeur annonçait pour le dimanche suivant la finale. "Franchement, j`ai pensé que c`était fichu, que je ne la jouerais pas", se souvient-il alors.
Heureusement pour lui, le match ne sera programmé que trois semaines plus tard. Suffisant pour une remise sur pied! Et cela, bien que n`ayant joué qu`à "70% de ses réelles possibilités" (dixit son entraîneur, Jean Youdom), Yves Ngoulé se considère comme un miraculé. Normal, les trophées arrachés lors de la finale de 1997 venaient consacrer une fabuleuse saison 1996/1997 au cours de laquelle il se sera révélé comme l`atout majeur des Nassaras. En plus des 13 buts marqués en championnat de première division (qui ont pesé pour la 3ème place de son équipe à la fin de la saison), Yves Bertrand aura le mérite d`avoir sorti à plusieurs reprises son équipe des situations difficiles. Les Nassaras n`oublieront pas de sitôt le fait d`avoir eu dans leurs rangs, le plus jeune footballeur à recevoir la Coupe du Cameroun des mains du chef de l`Etat et le plus jeune lauréat du trophée Guinness.
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