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FECAFOOT : le DG français file à l’anglaise (19.01.2006)
La démission de Patrick Prêcheur met en relief un malaise qui perdure dans la gestion du football national.
Au plus fort d’un vent de protestation dans l’opinion qui réclamait des réformes à la Fédération camerounaise de football, ses dirigeants fraîchement élus ont trouvé la panacée. Du moins le croyaient-ils alors : recruter un directeur général français. Celui-ci dans le nouvel aggiornamento de la FECAFOOT devait être le garant d’une organisation professionnelle qui devait alors faire entrer la Fédération camerounaise de football dans les standards internationaux. Le nouveau DG, devait mettre fin à toutes les magouilles, à la dilapidation des fonds, à tous les errements dans la gestion qui étaient le lot quotidien du football camerounais. Dans l’absolu, l’idée d’une nouvelle organisation n’avait rien de saugrenue. Elle était même une nécessité. Mais dès le départ, l’identité, mieux, la nationalité du nouveau DG suscita la polémique. Nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur la pertinence de ce choix, arguant de la compétence des nationaux. Toujours est-il que Patrick Prêcheur a reçu le soutien indéfectible du président de la FECAFOOT, Iya Mohammed qui était surtout soucieux de confier la gestion quotidienne à une personnalité de prime abord neutre.
Mais au fil des mois, " le coup de génie " s’est rapidement transformé en véritable bide. Pratick Prêcheur est parti du Cameroun il y a quelques temps, et ne compte pas y revenir. Davantage, le Français au lieu de fédérer les positions est plutôt venu (très souvent sans le vouloir forcément) exacerber des tensions latentes au sein de l’instance qu’il devait gérer. Ainsi, mû par le désir manifeste d’assainir la gestion de la FECAFOOT, il a eu à faire face à des blocages notamment de la part de ceux qui voyaient leurs " intérêts " mis en péril. En tout cas, au sein même du bureau exécutif de la FECAFOOT, Patrick Prêcheur n’est jamais parvenu en six mois d’activités, à faire l’unanimité. Ses
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pourfendeurs étaient légion, remettant en cause son profil et surtout sa capacité à s’intrégrer dans l’environnement camerounais. Par ailleurs, à le voir à l’œuvre, il était évident que le sieur Prêcheur ne maîtrisait pas toutes les complexités du football camerounais. A plusieurs reprises, il a dû essuyer quelques camouflets. En effet, on ne compte pas le nombre de décisions prises par lui, conformément à ses prérogatives, qui ont été annulées. De même, de nombreux dossiers, notamment ceux relatifs aux finances, sont restés de vraies nébuleuses. C’est donc dans la confusion la plus totale que le Français a jeté l’éponge, sans faire le bilan, entretenant la suspicion sur sa responsabilité dans les dysfonctionnements qui continuent de caractériser la FECAFOOT. Tout porte même à croire qu’à Tsinga, siège de la fédération à Yaoundé, on est allé de charybde en scylla.
Aujourd’hui, statutairement on ne sait pas qui gère les affaires courantes de la Fédération. Toujours est-il que l’ancien secrétaire général et actuellement premier vice-président de l’instance, est revenu au devant de la scène pour " liquider " les dossiers pendants, en attendant d’y voir plus clair. Par ailleurs, il faut dire qu’à l’heure actuelle, même Jean René Atangana Mballa, ne semble pas avoir que des admirateurs à l’intérieur même de la maison-FECAFOOT. Ainsi au cours de la semaine écoulée, le président de la Commission centrale des arbitres de la FECAFOOT, Tombi à Roko (il serait à la base du recrutement de Patrick Prêcheur) s’est longuement épanché à son sujet dans les colonnes d’un confrère. Pour le sieur Tombi à Roko, Jean René Atangana Mballa serait l’une des causes principales du mauvais fonctionnement de la FECAFOOT. Quoi qu’il en soit, les interrogations demeurent nombreuses sur la gestion du football camerounais, dont on attend toujours le bilan de la dernière saison. C’est en tout cas la condition sine qua non pour le lancement de la nouvelle. On parle du 28 janvier 2006. Mais rien n’est sûr.
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