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CAN 2010: Le Cameroun éliminé en quarts de finale (26.01.2010)
Brice MBEZE
Eliminé de la compétition par l’Egypte aux prolongations (3-1), le Cameroun peut nourrir des regrets.
La campagne angolaise s’est achevée hier à Benguela pour les Lions Indomptables, éliminés par une rodée sélection égyptienne qui se dirige probablement vers son troisième sacre d’affilée à la Can, après 2006 et 2008. Après avoir montré de belles choses lors des 90 minutes initiales, Samuel Eto’o et ses camarades ont craqué aux prolongations, passant à côté de la revanche. Pour le troisième match d’affilée face à l’Egypte, les Lions trébuchent. Cette fois-ci, ils peuvent s’en vouloir parce qu’ils ont donné le bâton aux Pharaons. Deux erreurs défensives impardonnables ont brisé le rêve camerounais. Un mauvais renvoi de Chedjou qui tombe dans les pieds de Hamed Hassan. Des 35 m, le capitaine égyptien bat Kameni qui pouvait faire quelque chose sur le coup. Le milieu de terrain se rachetait sur une erreur défensive qu’il venait de commettre une dizaine de minutes plus tôt. Il avait très mal renvoyé de la tête un corner d’Emana. Le match avait bien commencé pour les Lions qui ont littéralement dominé leurs adversaires pendant 90 mn. A la deuxième mi-temps, on a vu une seule équipe sur le terrain, les Lions Indomptables. Mais, les Pharaons, champions d’Afrique en titre, en joueurs rôdés et expérimentés, sont restés bien en place. L’axe était cadenassé. Par la suite, le Cameroun avait deux solutions, soit passer par les côtés, soit frapper de loin. Ce que comprendra et fera Emana. A deux reprises, le joueur qui faisait son come-back après sa mise à l’écart jeudi dernier, faisait coucher l’excellent El Hadary, le portier égyptien. Après un début de deuxième
mi-temps poussif, marqué par deux actions dangereuses égyptiennes, les Lions se sont rapidement ressaisis, en prenant le contrôle des opérations. Mais, dans le football, c’est le but qui fait la différence. Bien à l’affût, les Egyptiens guettaient la moindre erreur parce qu’ils savaient une chose : depuis le début de la Can, les Lions commettent au moins un déchet par match. Njitap qui n’a pas retenu la leçon face à la Zambie a encore commis la même bourde en offrant à Naguy le but qu’il ne fallait pas prendre à la deuxième minute des prolongations. Trois minutes plus tard, sur un coup franc, Hamed Hassan inscrivait son troisième but. Mais le ballon qui avait ricoché sur la barre n’avait pas franchi la ligne. L’arbitre sud-africain et son assistant rwandais validaient néanmoins le but qui envoyait définitivement l’Egypte en demi-finale. Jeudi, elle affronte…l’Algérie. Les Lions peuvent nourrir bien de regrets. Dominateurs, ils ont payé cash des erreurs individuelles, fruit pour la plupart d’observateurs, d’un déficit de préparation. Dans la perspective des prochaines échéances, la Coupe du monde notamment, le match a permis une fois encore à Paul Le Guen de mesurer l’étendue de son chantier. Beaucoup de réglages sont à faire en défense où Nkoulou et Bedimo, sur le match d’hier, sortent tête haute. La défense a organisé « l’opération portes ouvertes » en Angola. Elle a encaissé huit buts en quatre matches. Au milieu de terrain, Eyong et Mandjeck ont confirmé. L’attaque n’a pas bien fonctionné. Le Cameroun quitte l’Angola sur une note mitigée, imputable pas à une équipe courageuse et talentueuse au demeurant, mais à la première génération de footballeurs de cette sélection qui arrivent à la fin d’un cycle.
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