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Mobilisation : Un stade sous haute sécurité (07.09.2009)
Le dispositif mis en place par le gouvernement gabonais a maîtrisé la fougue des supporters.
En file indienne aux principales entrées du stade omnisport de Libreville, le public est discipliné en ce début d`après-midi du samedi 5 septembre 2009. Difficile de faire preuve d`agitation particulière pour avoir accès à l`infrastructure sportive, afin d`assister à la rencontre Gabon-Cameroun comptant pour la 3ème journée des éliminatoires couplées Can/Mondial 2010. Car, tous les faits et gestes des uns et des autres sont surveillés à la loupe par les différents corps des forces armées de l`Etat gabonais. Ils ont d`ailleurs été installés partout, aussi bien aux abords du stade qu`à l`intérieur. Une matérialisation de la décision du gouvernement gabonais de veiller à ce que la rencontre, qui se déroule dans un contexte politique marqué par de nombreuses contestations après l`élection à la présidence de la république gabonaise d`Ali Ben Bongo, le fils du défunt chef de l`Etat, Omar Bongo Ondimba, ne soit entachée d’incidents.
A quelques mètres du stade, un char est installé. Autour de l`engin, de nombreux militaires. Plus loin, devant chaque entrée de l`édifice, on retrouve des gendarmes par groupe de 5 ou de 10, armes aux poings. Une fois cette première étape franchie, chaque spectateur est fouillé à l`intérieur de l`édifice, . On contrôle notamment les poches des spectateurs. Les sacs connaissent également le même sort. Car il faut indiquer leur contenu. Ce n`est qu`après cet "examen" qu`on peut prendre place dans l`une des tribunes du stade omnisport de Libreville, où des milliers de supporters s`y trouvent déjà .
Ici
également, la garde n`est pas baissée. En effet, le long des principales artères, des policiers circulent et suivent les mouvements de la foule. Cette dernière est survoltée au son d`une chanson de hip hop disant : "Laissez nous avancer !!!". Quasiment au même moment, sur l`aire de jeu, les joueurs de la sélection nationale gabonaise sont en train de saluer leurs nombreux supporters. Pendant ce temps, dans l`une des allées de la tribune B, on retrouve une dizaine d`hommes armés avec casques de protection et cuirasses.
Il s`agit des éléments du groupement d`intervention rapide de la gendarmerie nationale, une brigade antiterroriste, indique-t-on ici. Assis, ils se préparent à suivre la rencontre, quand l`un de leurs chefs leur demandera de rester dans les couloirs car il n`était pas question que ceux ayant payé leur billet continuent à rester debout. Au-dessus de l`infrastructure, notamment sur les toits, d`autres militaires veillent au gré. Beaucoup plus loin, cette fois dans les airs, les hélicoptères se relaient sans cesse. Ce sera le cas pendant toute la rencontre de samedi dernier. De source digne de foi, ces engins sont chargés de surveiller tout mouvement de foule suspect. Si c`est le cas, aussitôt, les militaires, plus près de l`action sont informés et vont immédiatement y mettre un terme. Même si les supporters gabonais n`hésitaient pas à scander pendant le match : "S`il y a moyen, on gaspille!!!", la présence des forces du maintien de l`ordre ne leurs ont pas permis de franchir le pas, tant redouté par tous, au moment où leur équipe nationale est battue sur le score de 2 buts à 0 par la sélection nationale camerounaise.
P. G. M., Ã Lbv
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