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CAN/Coupe du monde 2010 : Les Lions se relancent (07.09.2009)
Brice MBEZE
La sélection nationale, vainqueur du Gabon à Libreville (2-0), se replace dans la course à la qualification.
Trouble coïncidence. 65 minutes. C’est le temps qu’a duré l’attente à l’aéroport international de Yaoundé-Nsilamen. La délégation attend l’avion qui doit l’emmener à Libreville. L’avion ne vient pas. 64e minute. Les supporters gabonais attendent le but. Le but ne vient pas. Les fans des Lions attendent le but. Ça ne vient pas. Soudain, l’équipe nationale amorce une attaque. Eto’o qui vient de recevoir un ballon d’Alo’o Efoulou délivre une passe décisive à Achille Emana, décalé à droite. Le numéro 10 déclenche un tir à l’angle. Didier Ovono, l’excellent gardien de but gabonais ne peut rien. But. Le chrono affiche la 65e minute. Achille Emana, bras au ciel, rend hommage à son père Emana « Marco », ancien Lion Indomptable, inhumé la semaine dernière. Comme un seul homme, toute l’équipe exécute le même geste. Le débarquement pour Libreville n’aura duré que trois minutes après l’arrivée de l’avion. Et trois minutes après le premier but camerounais dans cette campagne des éliminatoires combinées CAN/Coupe du monde 2010, Samuel Eto’o, d’une frappe enroulée, trouve le chemin des filets. La lumière jaillit enfin en match retard de la troisième journée des qualifications en espérant qu’elle restera allumée mercredi prochain lors de la quatrième journée avec cet autre match en retard Cameroun-Gabon (poule A).
Le « pichichi » vient de « tuer » le match. Le stade Omar Bongo Ondimba s’est tu. Un à un les supporters des Panthères, en silence, vident l’enceinte assiégée et hyper sécurisée. La présence du nouveau chef d’Etat Ali Bongo Ondimba qui quittera le stade à sept minutes de la fin du match
justifiele déploiement des forces de l’ordre. Les Lions Indomptables prennent alors possession du stade Omar Bongo Ondimba. Le Cameroun est maître de Libreville. Entre la 68e mn et la fin du match, Eto’o et ses camarades contrôlent les opérations. Mais pour en arriver là , Paul Le Guen et ses poulains ont traversé des moments de frayeurs. La tempête a soufflé dans le camp camerounais. Sans être sadique, l’entrée de Rigobert Song à la place de Sébastien Bassong, blessé, a redonné de la sérénité et de la stabilité aux Lions qui commençaient à douter. Les Panthères du Gabon ont posé de sérieux problèmes aux Lions.
Après un premier quart d’heure de jeu équilibré, les coéquipiers de Daniel Cousin, le capitaine de l’équipe gabonaise, ont commencé à réciter leur football. Une façon de montrer aux Lions qu’ils n’ont pas volé la première place du groupe A. Et effectivement, ils ne l’ont pas usurpée. Le Gabon dispose d’un collectif bien huilé. Une défense bien en place, des attaquants vifs, rapides et remuants. Le couloir droit de cette équipe gabonaise (Ulrich Kessany-Roguy Meye) fait penser au couloir droit des Lions de la « Dream Team » de 2000 et de 2002 (Njitap, Lauren). La différence s’est faite au milieu du terrain. Mbia-Emana-Makoun ont fait le boulot. Derrière, Kameni, Assou Ekotto, Nicolas Nkoulou-quel joueur-, Rigobert Song et Njitap, les deux « poilus » de l’équipe ont sorti le métier. Samuel Eto’o a tout simplement « arrosé » son brassard. Le raid de Libreville s’est achevé comme il a commencé : par une autre longue attente à l’aéroport Léon Mba. La délégation, conduite par Michel Zoah, ministre des Sports et de l’Education physique, a fini par décoller. Comme les Lions qui décollent (enfin ?) au classement, en attendant le décollage vers l’Afrique du Sud.
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