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Infrastructures : Un “Grand stade” au nom de Paul Biya (07.12.2007)
La visite au Cameroun du 27 au 03 novembre 2007, de six membres de la la China National Machinery and Equipment Import and Export Corporation, a abouti à l`octroi d`un crédit acheteur auprès des banques chinoises, d`un montant de 415 millions d`euros, soit deux cent soixante douze milliards deux cent douze millions quatre vingt quinze mille Fcfa (272.212.095.000 Fcfa), sur huit ans.
Jean Robert Fouda
Dès 2008, le coup d`envoi sera donné avec la construction au quartier Olembe, banlieue Nord de Yaoundé, du " Grand stade Paul Biya ", d`un Centre de Sports nautiques et d`un hôtel trois étoiles d`une capacité de 200 lits. Le coût total des investissements de cette première phase s`élève à 94,6 milliards de Fcfa contre 170,8 milliards pour la seconde étape. Avec cette enveloppe, la China National Machinery and Equipment Import and Export Corporation va bâtir, sur le même site, le complexe de l`Institut national de la Jeunesse et des Sports de 12.000 m2 avec une piscine olympique, un ensemble didactique et des stades multisports : basket-ball, volley-ball, handball, et deux courts de tennis…
Ce complexe Injs, explique le chef de délégation chinoise, M. Li Changxin, abritera outre un centre médical, une salle de spectacle, un gymnase de 3500 places assises et un dortoir de 10.000 lits. Enfin, pour la troisième phase de l`exécution des travaux, 137,4 milliards de Fcfa seront injectés dans la réhabilitation des aires de jeu existantes et la construction de nouvelles, en l`occurrence des stades de 15 à 20.000 places dans chaque chef-lieu de province, ainsi que d`un stade d`entraînement annexe et d`un palais des sports d`au moins 2.000 places.... " Avec ces stades en nombre et en qualité, le Cameroun pourra présenter sa candidature pour l`organisation du championnat d`Afrique de football amateur en 2011, la Côte d`Ivoire étant déjà choisie pour abriter
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lapremière édition en 2009", annonce le Minsep.
Au Minsep, un cadre essaye de justifier l`incapacité du gouvernement à trouver une solution efficace à ce casse-tête : " La réhabilitation ou la construction des infrastructures coûte cher. Et l`Etat n`a pas les moyens de satisfaire à brève échéance à tous les besoins existants. " Et de poursuivre, " seule une synergie de compétences et d`actions peut nous permettre d`envisager des issues concrètes au manque d`infrastructures sportives. Je pense par exemple qu`en association, avec les communes, le secteur privé et les ressources étrangères, nous pourrons approfondir la réflexion à ce sujet ".
Face à un déficit et la décrépitude totale de l`ensemble des infrastructures, l`aide de la République populaire de Chine, dans la construction d`un palais de sports multidimensionnel de 5000 places assises à Yaoundé, ouvrage dont l`inauguration est prévue en mai 2008, apparaît aussi comme une véritable bouée de sauvetage.
Les nombreux lauriers glanés au plan africain et mondial par les footballeurs, athlètes, boxeurs, haltérophiles, cyclistes… contrastent avec l`état scabreux de quelques rares infrastructures en décrépitude totale !
Tout logiquement, le Minsep annonce d`autres réalisations. Après le énième rafistolage du stade Ahmadou Ahidjo financé à hauteur de 1,5 milliard Fcfa par la coopération japonaise, sont prévus la réhabilitation du staduim de Madagascar à Yaoundé, la reprise et la finalisation des travaux de construction du stade Omnisports de Bafoussam entamés en 1979 et qui n`ont jamais été achevés. Sans oublier l`engazonnement synthétique du stade de la Réunification de Douala dont les travaux viennent d`être lancés, grâce au projet “Goal” de la Fifa. Le rêve deviendra-t-il réalité ? En attendant, on peut modestement se réjouir que ces projets ne soient plus seulement dans la sphère du virtuel.
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