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Thomas nkono : « Nous allons changer de système de jeu » (15.06.2009)
Ecrit par Achille Chountsa
Le sélectionneur des Lions Indomptables fait le bilan du match face à la Côte-d’Ivoire et nous situe sur la préparation de la rencontre contre le Gabon.
Quel bilan peut-on faire du match de samedi dernier face à la Côte-d’Ivoire ?
En dehors du fait que c’était un match un peu spécial, parce qu’il était placé sous le signe de solidarité avec le peuple ivoirien, il nous a servi de galop d’essai. Tous les matchs que nous livrons nous permettent d’avoir des idées claires afin de prendre des décisions qui peuvent parfois surprendre le grand public, et pas les entraîneurs qui sont tout le temps avec les joueurs.
Quel est l’état de santé du capitaine Rigobert Song, qui est sorti blessé ?
Il a eu une luxation au niveau de l’épaule, suivant les examens qui ont été faits hier (samedi dernier-ndlr). Mais je crois qu’il n’y a pas trop de casse, et on espère le récupérer d’ici la fin de la semaine.
On s’interroge aussi sur l’absence de Benoît Assou Ekotto. D’aucuns disent qu’il a claqué la porte. Qu’en est-il ?
Nous sommes dans une période délicate où chacun est préoccupé par sa situation contractuelle. Nous lui avons donné une permission pour se rendre en Angleterre afin d’examiner la possibilité de changer de club ou de renouveler (à Tottenham-ndlr). Mais Assou Ekotto devrait nous retrouver demain (aujourd’hui –ndlr) sans problèmes pour la suite du stage.
On s’inquiète que vos joueurs circulent bien le ballon, mais le but n’arrive toujours pas. Y a-t-il une explication à cela ?
Mon objectif n’est pas de bien faire circuler le ballon ou de l’avoir. C’est vrai, lorsqu’on a le ballon, on a de fortes chances de faire le jeu. Au-delà de la circulation du
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ballon, il va falloir être plus agressif en attaque et oser beaucoup plus. Hier (samedi dernier-ndlr) il y a eu une amélioration sur le plan du jeu. On travaille ensemble depuis six jours, et nous avons essayé un nouveau système de jeu. Je ne peux pas vous en parler, parce que ce serait donner les armes à l’adversaire, alors qu’on se prépare encore pour la guerre.
Que prévoit la suite de la préparation avant ce match de Libreville ?
De retour d’Abidjan, nous avons donné quartier libre aux joueurs afin qu’ils puissent retrouver leurs familles, et demain, dès 11h, il y aura regroupement à l’hôtel, puis autour de 15h, nous serons à l’entraînement. On va travailler jusqu’à jeudi et on prendra déjà des dispositions pour se déplacer sur Libreville.
Il y aura combien de séance par jour ?
Un seule, parce que dans la période où nous nous trouvons, nous ne pouvons faire qu’une seule séance par rapport à l’état des joueurs. Certains ont joué beaucoup de matchs au cours de la saison, et nous allons insister sur le système de jeu que nous allons utiliser à Libreville.
Un mot pour les Camerounais qui attendent beaucoup de ce match …
Il va falloir être plus optimiste que pessimiste. Les gens ont l’habitude de vendre le pessimisme. On a un seul point, mais il y en a encore 12 à gagner. C’est à nous d’aller les chercher. Et nous avons les capacités pour cela. L’exemple de mon club (Espanyol de Barcelone-ndlr), cette saison, est édifiant. Nous étions 20ème à sept journées de championnat, et nous avons terminé 10ème à la fin du championnat. Ceci a été possible grâce à la presse et à notre public. Il faut simplement avoir confiance à l’équipe et à tous ceux qui sont là, et on pourra obtenir un bon résultat à Libreville.
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