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Football des jeunes : L’Ouest “ boycotte ” la compétition (03.05.2006)
Rendu à Bafoussam pour une réunion de sensibilisation et de mise au point, Pascal Atangana a été déclaré persona non grata.
C’est un vice-président, de la commission nationale du football des jeunes amer et déçu qui a quitté la ville de Bafoussam dans la matinée du 29 avril dernier. La veille, il devait achever par l’Ouest sa tournée d’information et de sensibilisation sur le bien-fondé de l’organisation du football des jeunes sur l’ensemble du territoire national. Cette province étant reconnue comme l’une des pépinières grenier du football au Cameroun, avec 6 équipes en première division. Mais quelle n’a été sa surprise. Après avoir fixé, de commun accord avec le président de la Fécafoot Ouest, la date de sa descente sur le terrain, il s’est finalement retrouvé face à 4 responsables de clubs, alors qu’il comptait “ clôturer en beauté son périple dans la province du Soleil couchant qui compte une multitude de centres de formation et d’écoles de football des jeunes. ”
En dehors de Raphaël Dombou présent, secrétaire général adjoint de la ligue, les autres membres de la ligue, y compris la commission provinciale du football des jeunes, et promoteurs de clubs ont opté pour un boycott total de la rencontre. “Avec ce que j’ai vu à Bamenda tout à l’heure, je croyais être en présence d’une centaine de promoteurs ici à Bafoussam. C’est désolant que ce soit l’Ouest sur qui on compte le plus, en raison des clubs qu’elle regorge à l’élite du football qui déçoive”, déplore Pascal Atangana. Ce qui a fait dire à quelqu’un que “ les encadreurs ou promoteurs des clubs à l’Ouest accorde plus d’importance aux retombées financières au détriment de la promotion du football par la base, à travers les poussins et les juniors. ”
L’argent qui divise
En effet, d’après la circulaire n° 0440/C/Fécafoot/Pn du 7 avril 2006 relative aux conditions et modalités d’organisation et de déroulement des compétitions de football des jeunes pour les années sportives 2006 et 2007, la période des championnats provinciaux va du 25 février au 30 juin 2006. En ce moment, les enregistrements de
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toutes les équipes volontaires et disposées devraient être déjà clos. Après la décharge en mars 2006 des 2,9 millions, avec 400.000 Fcfa pour le traçage du terrain, alloués par la société Mtn, le président Pierre Mbougnia a d’abord voulu faire un hold-up en mettant l’argent du football des jeunes dans son propre compte bancaire. Ce n’est qu’après moult revendications qu’il a viré cet argent dans le compte de la ligue.
Déjà, les promoteurs de clubs attendaient que cet argent leur soit reversé avant le début de la compétition. A ce sujet, Pascal Atangana pense que “ ces promoteurs doivent d’abord montrer qu’ils peuvent gérer une équipe avant de recevoir le financement par la suite. ” A ce jour, seules 5 équipes sont affiliées, ce qui fâche sieur Atangana : “ Je me demande bien à quoi sert l’argent qu’on a donné à l’Ouest. C’est plutôt une injustice de laisser les provinces engagées pour donner de l’argent à une autre qui ne veut rien faire.”
Après un premier lancement chaotique de la compétition dans la catégorie juniors, moins de 20 ans, en octobre 2005, c’est le statut quo total aujourd’hui. Pierre Donavan Mbougnia, le président de la Fécafoot Ouest et Clément Tchoupo, celui de la commission provinciale du football des jeunes, sont plus préoccupés par la gestion du financement octroyé par la société de téléphonie mobile, Mtn, que par l’organisation effective du tournoi. Pour leurs acolytes, “ à cause des travaux champêtres qui occupent à 90 % les jeunes pendant leur temps libre, il sera un peu difficile d’organiser ce championnat à l’Ouest. ”
En attendant, un moratoire a été donné jusqu’au 10 mai pour transmettre les dossiers des clubs affiliés à Yaoundé. Au cas contraire l’Ouest sera hors course. Dimanche dernier, un soi-disant match d’ouverture, sans spectateurs, a été organisé entre Red Star de Bafoussam et le collège la Confiance de la même ville. C’était en lever de rideau du match Fovu de Baham contre Aigle de Dschang. Une complicité dit-on, entre Pierre Mbougnia et Clément Tchoupo pour justifier le financement.
Par Blaise NZUPIAP NWAFO
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